Pour des raisons professionnelles, j’ai dû rentrer en France en août. Par chance, j’avais choisi la date du mardi 4 août pour revenir dans l’Hexagone. Comme beaucoup d’aoûtiens français, j’ai été surprise du décret du 27 juillet 2020 qui annonçait l’obligation de présenter un test virologique à l’embarquement, mais j’ai été vite soulagée d’apprendre que le gouvernement avait finalement prolongé ce délai de cinq jours.
Comme beaucoup de mes compatriotes expatriés, j’avais lu les commentaires sur les réseaux sociaux des voyageurs de juin et juillet qui n’avaient eu aucun souci et peu de contrôles à l’arrivée. Il en a été tout autre chose pour les voyageurs qui ont décollé à partir du samedi 1er août. Rapidement, je me renseigne sur les groupes Facebook locaux et nationaux pour trouver des centres de tests qui pourraient me procurer des résultats en moins de 72 heures. A Washington DC, Medstar m’est conseillé pour faire le test PCR, mais par peur de ne pas avoir les résultats à temps, je le programme un peu trop tôt, dès le samedi 1er août, sachant que le test aura donc plus de 72 heures d’ancienneté au moment de mon décollage prévu le mardi 4 août.
Malgré le délai accordé, je préfère ne pas prendre de risque, et double mon test négatif de Medstar, reçu trois jours après, avec un test rapide virologique à l’Urgent Care of Arlington, dans le cabinet d’un médecin en libéral. En une heure, depuis le siège de ma voiture, une tige m’est passée dans les narines et mon justificatif m’est donné en main propre. Me voilà donc détentrice de deux tests, l’un PCR et l’autre dit « rapid test » sans que l’on puisse faire la différence car aucun des documents n’indique le type de test effectué.
Les deux résultats négatifs en poche, et un ouragan esquivé de justesse, je me rends à l’aéroport de Washington DC (DCA) pour m’envoler avec Delta vers Détroit, puis vers Paris. Pour cette première jambe, l’hôtesse de l’air ne me demande que mon passeport, et me laisse filer à l’embarquement. A Détroit en revanche, les voyageurs détenteurs de tests négatifs avaient le droit à une jolie pastille orange sur le passeport. « C’est le dernier jour où vous pouvez embarquer sans test », rappelle un steward de Delta. Autour de moi, de nombreux passagers ont tout de même leur test en main.
Dans l’avion, les distances sont bien respectées, et un siège ou plus nous sépare. Après sept heures de vol, l’arrivée à Paris-Charles-de-Gaulle se fait par l’accueil de plusieurs policiers à la sortie de l’avion. Pour les passagers venant de Détroit et ayant les tests en main, nous sommes dirigés vers une file sans attente. Sur mon passeport, on m’appose une pastille verte, vérifiée une nouvelle fois avant le passage en douane. Cette fois, la policière décortique ma fiche de résultats de test rapide, et me laisse passer. Ma pastille verte est vérifiée une dernière fois avant de pouvoir accéder à la salle des bagages.
A côte de la file où l’on m’a dirigée, je suis surprise de voir une énorme file d’attente de plusieurs centaines de personnes. A l’inverse des Etats-Unis, du Panama, du Bahreïn et des Emirats, tous les passagers arrivant des douze autres pays classés « rouge » par la France doivent faire les tests à l’arrivée. Il est facile de deviner que cette file d’attente-ci ressemblait plutôt à plusieurs heures d’immobilisation jusqu’au centre de test organisé dans les douanes.
Le voyage s’est donc bien passé, à coup de solutions hydro-alcooliques sur les mains et d’un masque porté pendant plus de 19 heures sur le visage.
Où faire les tests dans votre secteur ?
Les consulats se sont mobilisés et ont créé une page en ligne où différentes adresses sont répertoriées pour se faire tester, dont certains centres garantissant des résultats en 48 heures, notamment à Los Angeles, Houston, New York, Miami, San Francisco, Boston et Washington DC.