L’une est basée à Paris, l’autre à New York. Fin avril, les soeurs Oiknine (Hannah et Sarah) ont gagné leur ticket pour continuer à développer leur start-up Babbler en mode transatlantique. Elles viennent de lever deux millions d’euros auprès de deux fonds français.
“On va utiliser cet argent pour investir sur l’expansion aux US, développer notre produit, investir dans la pub… On va aussi recruter. Aujourd’hui, on est vingt salariés à Paris et cinq à New York”, raconte Hannah Oiknine, qui estime que l’équipe new-yorkaise atteindra dix personnes à la fin 2016.
Leur plateforme, Babbler, veut permettre aux journalistes et attachés de presse de se contacter plus efficacement. Sur Babbler, les journalistes et “influenceurs” ont accès à des actualités ciblées en fonction de leurs centres d’intérêts, tandis que les annonceurs disposent “d’un reporting live sur le suivi de leur publication”, indique le communiqué de presse. “Les journalistes sont sur-sollicités, et l’idée est de permettre aux attachés de presse de mieux cibler leur message”, explique Hannah Oiknine.
Beaucoup de journalistes noyés dans leurs boîtes e-mails ont répondu à l’appel. Babbler revendique 4.000 journalistes enregistrés – le service est gratuit pour eux – essentiellement en France. La start-up affirme que 300 annonceurs, là aussi français pour la plupart, paient pout utiliser Babbler.
L’équipe des soeurs Oiknine vient de sortir de nouvelles fonctionnalités, dont une qui permet à des journalistes de faire une requête pour trouver des interlocuteurs sur le sujet qu’il préparent.
“On va aussi lancer une appli mobile, pour permettre aux journalistes de chatter avec des attachés de presse. Et aussi un système de recommandations de contacts en fonction de l’actualité”, poursuit Hannah Oiknine, qui travaille à New York depuis les locaux de Fresh Planet, où elle sous-loue des bureaux à son équipe. Son défi aujourd’hui : convaincre les attachés de presse américains de s’abonner à Babbler.