Des Amérindiens aux bikers, en passant par les matelots de James Cook ou encore le Président Theodore Roosevelt, le tatouage a su devenir un art universel et “mainstream”. Une pratique que la New York Historical Society a pris le pari d’explorer sur plus de 300 ans dans sa nouvelle exposition “Tattooed New York“.
Jusqu’au 30 avril, l’exposition mettra en lumière l’influence de New York dans le développement et la diffusion de cet art ancestral. Ses origines, l’évolution de ses techniques, ses moments de gloire et d’oubli, “Tattooed New-York” revient à travers plus de 250 œuvres et objets sur une histoire méconnue et parfois insolite.
On y apprend par exemple, que les premiers contrats passés entre Européens et Iroquois furent signés, non pas avec le nom des indigènes, mais en dessinant les symboles tatoués sur leur peau. Une dimension identitaire qui ne quittera finalement jamais le tatouage. Saviez-vous aussi que, pendant l’ère victorienne, le tatouage traversa toutes les classes sociales et connut un grand succès auprès de la gente féminine ?
L’exposition revient aussi sur la période d’impopularité de la pratique. A partir des années 1950, le tatouage est devenu dans l’imaginaire collectif l’affaire d’individus marginaux et de criminels. En 1961, la ville de New York interdit purement et simplement la pratique en raison des très nombreuses hépatites B générées. Levée en 1991, l’interdiction n’affecte pourtant pas la prolifération d’artistes tatoueurs underground.
L’exposition se clôt avec l’utilisation des tatouages comme moyen d’expression et comme marqueur d’une histoire personnelle et intime. Elle présente notamment une série de tatouages portés par les survivants du 11-Septembre.