Avec ses bottes des sept lieues, il n’est jamais passé inaperçu. Francis Lalanne les a mises au placard, mais pas sa légendaire fougue artistique. Il sera sur la scène du Théâtre Raymond Kabbaz les vendredi 2 et samedi 3 décembre, pour présenter D’un commun accord (From a Common Agreement).
Ne vous attendez pas à un concert traditionnel. Bien sûr, il y aura des chansons. “Je vais interpréter un florilège de chansons françaises écrites par des artistes que j’ai eu la chance de côtoyer et avec qui j’ai partagé une amitié, comme Léo Ferré, Gilbert Bécaud, Claude Nougaro ou Serge Gainsbourg. Ils sont décédés et me manquent” , raconte l’artiste.
Mais plus qu’une anthologie, c’est un spectacle hors-norme que compte offrir Francis Lalanne à ses fans: “un mélange entre le théâtre, le récital et la conférence. Cela crée son propre genre, glisse-t-il. Mais il ne nous en dira pas plus ” pour conserver le suspense” .
Ecrit par Francis Lalanne, ce spectacle a été inspiré par sa partenaire Caroline Gaudfrin. “Je cherchais une pianiste et elle s’est imposée. De par ses qualités d’actrice et de chanteuse, Caroline a fait évoluer le spectacle” , confie celui qui se définit comme “un acteur qui chante” .
Los Angeles, le début d’une tournée US ?
Ce nouveau genre a séduit Pierre Leloup, le directeur du théâtre du Lycée français de Los Angeles. “Il a vu notre spectacle l’été dernier lorsque nous le présentions au festival d’Avignon. Il l’a aimé et nous a invités” , explique celui qui a vécu à Los Angeles quelques années “afin d’éviter à ses enfants de souffrir de sa notoriété” .
Francis Lalanne espère que cette invitation donnera lieu à une tournée américaine, et que leur performance à Los Angeles ne sera qu’un début.
En attendant, les projets se bousculent. Il a notamment créé une version d’Un tramway nommé désir qu’il souhaite jouer à la fondation Tennessee Williams à New York. Actuellement sur le tournage de l’adaptation d’une bande dessinée, l’acteur planche sur un projet de “Cyber Tour”. Il va sillonner un pays de chaque continent pour un “cyber concert” retransmis en direct sur internet et durant lequel il fera découvrir des artistes locaux et une langue en voie de disparition.
Pour chaque concert, un disque sera réalisé. “Je cherche d’ailleurs un territoire aux Etats-Unis pour enregistrer une chanson en langue indienne.” À bon entendeur.