C’est l’une des courses en mer les plus difficiles : The Great Pacific Race débute le 7 juin.
Cette course, qui a lieu tous les deux ans, propose à des solitaires ou des équipes en paire ou de quatre de ramer de la Baie de Monterey en Californie jusqu’à Honolulu, soit 3.900 kilomètres ! Aucune forme de moteur ou de voile n’est autorisée, tout se fait à la force des muscles. Un challenge pour lequel les équipes se préparent depuis des mois, voire des années pour certaines.
Parmi elles, CC4PACIFIC, avec deux Français, Clément Heliot et Christophe Papillon, qui ont décidé de relever ce défi. Il devrait durer entre 30 et 90 jours en fonction de la taille des équipes et du temps en mer.
Ils n’en sont pas à leur premier challenge ensemble. En 2010, ils avaient en effet traversé l’Europe à vélo en vue de réaliser un documentaire sur l’Europe. En deux mois et 4.000 kilomètres, ils avaient ainsi récolté des témoignages à travers neuf pays, incluant la Russie, le voyage se terminant en effet dans la belle Saint Petersbourg.
Une paire qui se connaît donc très bien, y compris dans l’effort : « C’est notre principal force, nous sommes cousins, on se connaît depuis toujours, on sait comment on fonctionne, on ne se jettera pas à l’eau en cas de soucis. Il y a un bateau par exemple où ils seront quatre de nationalités différentes : un Anglais, un Ecossais, un Neo-Zélandais, un Sud-coréen et ils ne se connaissent pas !» explique Christophe Papillon
Depuis leur décision il y a deux ans, Clément Heliot et Christophe Papillon se sont préparés avec conviction. : «Etant donné que nous ne sommes pas marins et que nous n’avions pas vraiment d’expérience, nous n’étions pas forcément crédibles pour les sponsors, alors la première chose que nous avons faite, c’est d’acheter le bateau et de commencer l’entraînement, à la Trinité sur Mer».
Ils ont également suivi un entraînement spécifique avec un médecin du sport pour augmenter leur capacité de récupération et améliorer leur rythme cardiaque. «Nous avons prévu de faire des shift de 2 heures chacun, après tout dépendra du temps que nous aurons en route.»
Sponsorisés entre autres par Surfrider Foundation et Go-Pro, leur but est aussi de collecter des fonds destinés au nettoyage des déchets plastiques dans l’Océan et de revenir avec un documentaire.