Visiter un mystérieux salon caché des arts et des lettres, assister aux performances d’un homme “qui ne peut s’empêcher d’imiter les animaux“, pénétrer dans un laboratoire d’expérimentation artistique… Ca se vit au “Walls and Bridges”, festival franco-américain des arts et des idées qui en est à sa quatrième saison.
Organisé par la Villa Gillet avec le soutien du Ministère Français de la Culture et de la Communication, Walls and Bridges propose une série de performances et d’explorations critiques qui réunit des penseurs et des artistes français et américains issus des sciences sociales, de la philosophie, de la littérature et des arts vivants. Associé avec une multitude d’institutions culturelles new-yorkaises, dont le MOMA et le Time Out, Walls and Bridges est un projet ambitieux, qui se veut original et créatif. Le festival, qui a lieu tous les ans à New York depuis 2011, revient dans la Grosse Pomme le 11 octobre. À New York, nulle part ailleurs, pour une bonne raison : “C’est une ville en ébullition. Il se passe toujours quelque chose ici!“, affirme Cédric Duroux, le directeur de programmation.
Un pont culturel entre la France et l’Amérique, oui, mais pas seulement. Walls and Bridges, c’est avant tout “un lieu d’échange et de rencontres pour construire un cercle d’amitié philosophico-artistique“, explique Cédric Duroux. “Le but n’est pas d’exporter ou de promouvoir la culture française à l’étranger. Nous ne cherchons pas à créer un évènement diplomatique artificiel”. L’idée, dit-il, “est de créer un échange, de faire en sorte que les gens se parlent. À travers ce festival, nous voulons stimuler la création artistique. À terme, nous aimerions que les gens qui se rencontrent puissent imaginer des projets ensemble et, pourquoi pas plus tard, lancer des projets expérimentaux et créer des choses pérennes.”
Des échanges et des débats hybrides qui se feront dans des contextes parfois inhabituels, comme “Le salon de Fleurus”. Si vous vous trouvez à Soho à une certaine heure, et que vous sonnez à la porte d’un appartement du 41 Spring Street, un certain “doorman” vous invitera à pénétrer dans un endroit secret. Ce lieu intemporel n’est autre que la reproduction du légendaire studio de Gertrude et Leo Stein, au 27 rue de Fleurus à Paris. L’artiste – Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom – à l’origine du concept se fait appeler “The Doorman”, mais est-ce vraiment lui?
Sélection d’évènements:
–“Salon de Fleurus”: conférence au Moma (avec Laurent Binet) le lundi 11 octobre à 7h30.
–Une histoire de psychologie et de neuroscience (avec Lionel Naccache) le mardi 12 octobre à 7:30.
–Reclaiming the streets, avec Janette Sadik-Khan, NYC commissioner of transportation, Michel Lussault, géographe, Samedi 13 octobre
-What does a New Yorker think when he bites in a hamburger? conférence sur l’héritage de Jean Baudrillard, avec Caroline Heinrich et Mathieu Potte-Bonneville. Le mardi 16 octobre à 6:30.
–An evening of music, performance and storytelling, Invisible Dog, le vendredi 19 octobre, 7:30 (avec Claude Arnaud, PoorBaby Bree, Jamie Block…)