En attendant (peut-être) de convaincre dans les urnes, la gauche a au moins remporté un point: celui de la soirée de lancement de campagne la plus animée.
La liste « Français de gauche, progressistes et solidaires », est entrée dans la course des élections consulaires en musique, mercredi soir au restaurant Joséphine, avec le saxophoniste Yacine Boularès et le ponte du jazz Jacques Schwarz-Bart. Et une bonne dose de sangria (avec ou sans alcool).
Pendant ce “pot de l’amitié” bon enfant, où l’on a fait applaudir les journalistes pour leur présence, Annie Michel, tête-de-liste, a présenté ses colisitiers, “des gens de proximité” – dont l’élue AFE sortante Marie-Hélène Benzine, l’ancien diplomate Francis Dubois et la réalisatrice Mariette Monpierre. Hors de question de l’appeler une liste socialiste, insiste-t-elle. “C’est une liste de gauche, soutenue par les radicaux, les verts… dit-elle. Beaucoup de membres de la liste ne sont pas encartés.”
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La liste est soutenue par la députée invalidée Corinne Narassiguin, le maire de Paris Anne Hidalgo et l’ancien ministre des Outre mer Victorin Lurel.
Enseignante à la FASNY, seule tête de liste femme dans la circonscription de New York, Mme Michel est connue dans le landerneau associatif français pour son travail comme administratrice de la Caisse des Français de l’Etranger (CFE) et vice-présidente de l’association Français du Monde -ADFE. Elle fut la suppléante du candidat malheureux à la législative partielle de 2013, Franck Scemama.
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Parmi les engagements de la liste: la totalisation des droits à la retraite pour les carrières sur plus de deux pays, la clarification des liens entre Obamacare et la CFE ou encore l’aide aux Français démunis et isolés. “Il y en a beaucoup“, assure Mme Michel.
Battue lors de la législative en 2013 dans la circonscription de New York, la gauche n’est pas en terrain conquis. “Je suis très confiante, très à l’aise, confie Annie Michel. C’est du travail de terrain, sans langue de bois, sans politique politicienne.”