Deux fois par mois, les lecteurs de French Morning nous soumettent leurs problèmes liés à l’expatriation et nous essayons de les aider en leur proposant des réponses apportées par les plus grands auteurs de développement personnel.
Aujourd’hui, le récit de Magali qui éprouve la sensation de s’effacer.
«Je m’étais préparée à beaucoup de changements à notre arrivée à NYC, mais certainement pas à disparaître des radars. Paradoxalement, le processus a commencé avec un courrier de la Sécu. On me demandait de rendre ma carte puisque, de toute évidence, je ne cotisais plus en France. Normal. Mais ça m’a quand même mis un coup. La baguette, le fromage, le bon vin et la Sécu, ça fait quand même partie de notre ADN.
L’année suivante, mon mari et moi avons été considérés comme «foyer fiscal américain». Les impôts français ont cessé de m’écrire. Je ne les intéressais plus du tout. Ça ne m’a pas manqué, bien sûr. Mais, là encore, j’ai ressenti cette même impression désagréable : je disparaissais de la photo. En même temps, personne ne m’avait obligée à démissionner pour suivre mon mari à NYC. Je voulais partir, me jeter dans l’aventure. “La vie d’expatrié est dingue, m’avait prévenue une amie. Tu vas enfin pouvoir faire ce que tu veux”.
Faire ce que je veux… Vraiment ? Mon amie avait quitté sa boîte de Conseils pour devenir cheffe à domicile. Je n’avais qu’à suivre ses conseils et devenir… rien ne me venait à l’esprit. Tout le monde me disait de prendre mon temps, que rien ne pressait, et je me suis installée dans une routine confortable plus qu’agréable. Je n’ai pas osé me plaindre.
Cet été, j’ai fait une scène terrible à mon mari pour une broutille : il n’a jamais été capable de faire un seul cliché de moi correct. C’était un prétexte (même si ça reste vrai !) Je m’en suis rendue compte après. La vérité, c’est que je ne voulais plus disparaître de la photo. Une fois calmée, on en a discuté ensemble. Ça m’a permis de m’expliquer, de dire tout ce que j’avais sur le cœur. Depuis, les choses vont mieux. J’aide une amie dans le développement de son activité. Les enfants sont plus autonomes. Mon mari est davantage à la maison. Mais je suis preneuse de tout conseil qui pourrait lever cette impression de vide que je ressens encore parfois.»
La réponse de French Morning
Merci pour votre courrier Magali.
Voyons tout d’abord ce que dit Michelle Larivey dans « La puissance des émotions » sur la sensation de vide que vous ressentez.
Qu’est-ce que le vide ?
« Le vide provient souvent d’une émotion refoulée. Il est ressenti au moment même où l’émotion est repoussée. Et ça marche ! L’émotion refoulée laisse à sa place… un vide.
À quoi sert le vide ?
Le vide m’indique que je repousse mon expérience immédiate. Par la même occasion, il me montre la direction à prendre pour en sortir.
Que faire avec le vide ?
En demeurant en contact avec le vide, en acceptant la sensation, l’expérience immédiate que je rejette apparaîtra à ma conscience. Je devrai alors me rendre disponible pour l’accueillir et la ressentir. »
Il existe certainement de nombreuses solutions qui pourraient vous aider. De notre côté, en consultant notre bibliothèque, nous avons trouvé ce petit exercice tiré de Connectez-vous à vous-même, de Chade-Meng Tan qui pourrait vous être utile pour redonner du sens à vos journées.
L’auteur nous propose de tenir un journal.
« En tenant un journal, on va à la découverte de soi en s’écrivant.
Cet exercice est important pour vous aider à identifier ce qui, dans votre esprit, n’est pas encore clair et conscient.
La méthode est simple, on se fixe un laps de temps court et on se donne un thème du genre : « Voici ce que j’éprouve à l’instant… »
Consacrez ensuite trois minutes à coucher sur le papier tout ce qui vous passe par la tête, que ce soit ou non en rapport avec le sujet initial. Essayez de ne pas réfléchir à ce que vous allez écrire; lancez-vous, tout simplement. Peu importe que vous colliez ou non au thème de départ, laissez juste les pensées couler sur la feuille.
Si vous êtes à court d’inspiration, bornez-vous à noter : « Je n’ai plus d’idées, je n’ai rien à dire, il ne me vient toujours rien… », jusqu’à ce que vous retrouviez matière à écrire. Rappelez-vous, c’est à vous et pour vous que vous écrivez. Vous n’aurez jamais à faire lire ces lignes à quiconque, à moins que vous ne le souhaitiez. Vous pouvez donc vous exprimer en toute franchise et même introduire des éléments amusants ou noter ce qui a été important dans votre journée. »
📆 Retrouvons-nous dans 15 jours avec l’histoire de Nathalie, qui a un problème avec les enfants américains.
✉️ En attendant, envoyez-nous vos histoires et vos questions à l’adresse : [email protected].