C’est l’été des grandes manœuvres au sein de l’UMP américaine. Le parti s’est lancé dans une importante réorganisation en vue des échéances électorales à venir. 2017 bien entendu, mais aussi 2014, avec les élections municipales, européennes (deux scrutins auxquels les Français de l’étranger peuvent participer) et la toute nouvelle élection des conseillers consulaires, en juin.
“La restructuration est mondiale, elle n’est pas spécifique aux Etats-Unis“, précise Damien Regnard, l’ex-troisième homme de la législative de 2013, chargé par le parti de superviser la refonte aux Etats-Unis. “Jusqu’à présent, nous étions en attente plutôt que proactifs. Nous avons l’avantage d’être loins de Paris, de ne pas être dans les petites phrases. On va travailler sur le fond“.
Organisée jusqu’à présent en deux délégations (côte Est et Ouest), l’UMP américaine comptera à terme neuf chargés de mission, un par circonscription consulaire, pour “avoir une empreinte sur le territoire“. Leur nomination est en cours. Leur mission: recruter, mobiliser les militants locaux et servir de relais dans les grandes villes de leur circonscription pour faire remonter les problèmes au siège du parti et organiser la venue de responsables de l’UMP quand nécessaire. Ils seront notamment chargés d’organiser des équipes thématiques avec les sections de jeunes et d’entrepreneurs du parti, pour “essayer de devenir un think-tank vis-à-vis de la France et vis-à-vis de l’étranger”, ajoute M. Regnard. Une fédération UMP Amérique du Nord verra le jour en septembre.
Ce chantier doit permettre de tripler en un an le nombre d’adhérents aux Etats-Unis (il est actuellement de 300). “On devrait pouvoir facilement augmenter le nombre de membres, estime Damien Regnard, dans la mesure où l’on va se rassembler, recréer une certaine unité“.