Surnommé le “Golden State” , la Californie pourrait également se faire appeler le “Ride State” . L’automne, ou plutôt l’été indien, et l’hiver sont les saisons idéales pour la pratique du surf à San Francisco. A partir de la mi-septembre jusqu’en mars, la brise frontalière du printemps et le vent thermique de l’été laissent place à des conditions optimales. Le reste du temps, mieux vaut opter pour le kite surf.
Mais le paradis des surfeurs a un petit bémol : de Bodega Bay à Monterey bay en passant par les îles Farallon au large du Pacifique, s’étend le triangle rouge, la zone littorale qui concentre la plus grande population de grands requins blancs au monde. Nul besoin de préciser pourquoi le triangle est qualifié de “rouge”…
A 1h15 de San Francisco (via la 280) se trouve Santa Cruz, la « number one surf town » des États-Unis, selon le Surfer Magazine. Sur 50 miles de côtes, des spots de surf pour tous les niveaux se succèdent. Les débutants se mouillent à Cowell cove et à Capitola Beach.
A 45 min au sud de San Francisco (via la 280 toujours), Half Moon Bay offre également plusieurs spots de surf idéaux avec les écoles (dont la française Sea Surf Fun) et les boutiques de location qui vont avec. Dans cette baie, la règle est simple : plus on se rapproche de la digue en pierre, au nord d’Half Moon Bay, plus les vagues sont grosses. Les débutants doivent donc s’en écarter un maximum.
A seulement 15 minutes de voiture vers le sud de San Francisco (via la 1), Pacifica est le spot parfait pour commencer à se dresser sur sa longboard. Les vagues, pas trop grosses, sont toujours bien formées et se cassent proprement. De quoi assurer aux novices leurs premières sensations de glisse. Linda Mar beach est LA plage des débutants par excellence.
A respectivement 1h et 1h15 de voiture (via la 101 puis la 1) au nord de San Francisco, Stinson Beach et de Bolinas sont adaptées aux débutants et niveaux intermédiaires. Il ne faut pas pour autant se laisser distraire par la beauté du paysage : les requins adorent barboter dans ce coin pour attendre que leur quatre-heures – les lions de mer – sorte du lagon de Bolinas.
A Santa Cruz, au sud de San Francisco, les surfeurs de niveau intermédiaire se jettent à l’eau à The Hook et Pleasure Point.
Au nord de Santa Cruz, à Pacifica, Rockaway beach est le spot idéal pour les niveaux intermédiaires. Animé par un petit courant circulaire, le spot demande un peu de pratique.
A San Francisco, la grande plage d’Ocean Beach longeant le quartier de Sunset est pratique pour les surfeurs qui habitent les collines de la ville. Le spot est réputé pour être assez difficile, notamment à cause du courant qui force les surfeurs à ramer sans relâche. Il faut déjà avoir un certain niveau de surf pour s’y frotter. De plus, les surfeurs qui s’y mouillent ne sont pas toujours les seuls à apprécier Ocean Beach… les requins aussi.
A moins de 30 min du centre de San Francisco, vers le nord, se trouve Rodea Beach, de l’autre côté du Golden Gate Bridge. Très sauvage, le site est plutôt conseillé aux surfeurs déjà expérimentés.
Au sud de San Francisco, les surfeurs confirmés se partagent le reef break très réputé de Santa Cruz appelé Steamer Lane, un fond marin composé de récifs où viennent se briser les vagues.
Au nord d’Half Moon Bay, au-delà de la digue de pierre, se trouve Pillar Point avec, au bout, l’incontournable Mavericks. A cause de sa côte escarpée et de ses courants violents, le site est réservé aux surfeurs pros ou très expérimentés. Pour preuve, chaque hiver se déroule la plus grande compétition du monde de Big Wave Surfing. Comme son nom l’indique, des surfeurs y viennent dompter des rouleaux pouvant atteindre 20 mètres de haut.
Surfer sous le Golden Gate Bridge au soleil couchant…Le spot mythique de Fort Point, sous le pont rouge, offre ce décor de carte postale. Mais pas à n’importe qui, seulement les surfeurs confirmés peuvent s’y aventurer. Ce spot est surtout celui des locaux qui ne voient pas d’un bon oeil l’arrivée de nouveaux surfeurs non- expérimentés.