Né en île-de-France à Fontainebleau, Stéphane Wrembel est élevé au rock des année 70 et 80. S’il rêve tout d’abord d’être peintre, «passion éteinte très tôt par le système d’éducation français», il décide après deux ans de guitare de se rabattre sur la musique.
«Mon père a joué un rôle essentiel à ce moment là. Il m’a demandé comment j’allais gagner ma vie comme musicien, et m’a forcé à faire une liste de moyens de vivre en temps que tel» nous raconte l’artiste.
«J’ai décidé que je devais apprendre le jazz, et les techniques d’arrangements et de composition contemporaines. Je me suis donc inscrit à l’American School of Modern Music, à Paris, où j’ai passé 5 ans, à bosser dur sur ces techniques.»
Après avoir créé son école “Musique pour tous” (rebaptisée depuis IEFAR), le voilà dans la prestigieuse Berklee, où il apprend à construire ses « propres exercices », et « à réfléchir de manière logique ».
La vie New yorkaise
Puis un soir… « ça m’a pris en revenant du Canada; Je suis rentré de tournée à Boston, où j’habitais depuis la fin de Berklee, et le lendemain j’ai pris mon sac et ma guitare, et je suis parti pour New York en bus ».
Arrivé dans la grande pomme, Stéphane se sent comme un poisson dans l’eau : «Paris c’est joli mais New York c’est là où ça se passe culturellement, et économiquement dans le monde. C’est une place beaucoup plus excitante, tout se passe ici».
Bientôt, tout va s’enchainer très vite, car comme il le dit lui même, « le rêve américain c’est que t’as le droit de bosser dur ». En plus de multiplier les concerts avec «une moyenne de 5 a 9 concerts par semaine», il monte son label “Water is life records” avec lequel il publie trois albums.
Parallèlement, il écrit plusieurs musique de pubs (Arby’s, Chase, Cheerios, etc) et de films (actuellement au cinéma dans Vicky Cristina Barcelona (de Woody Allen).
Révélation gypsy
Le fil rouge de toutes ces activités? La musique gypsy, celle «qui vient du cœur». Car c’est là, dans cette ambiance gypsy, aux cotés des gitans, qu’il découvre ce qui a changer sa vie : « Je suis allé au festival Django de Samois-sur-seine, à côté de Fontainebleau, et quand j’ai vu les gitans jouer, ça a fait comme un énorme déclic. Je me suis demandé pourquoi on n’entendait pas cette musique partout, et je me suis promis de dédier le reste de ma vie à la faire proliférer ».
Pour ce faire, le guitariste écrit en ce moment une méthode en deux parties, “The missing link” – le chainon manquant.
Selon lui, « il y a un vide entre ne pas savoir improviser, et la théorie ». Le but de cette méthode? combler ce vide. Si le premier livre est presque fini d’éditer, le second volume devrait sortir en janvier.
Ses autres projets? Un futur album bien sûr, et le remaniement de ses trois groupes. Et enfin, l’enseignement, qu’il pratique depuis ses débuts : « Enseigner est une de mes passions, et a été ma première expérience comme professionnel de la musique; […] je donne toujours des cours, mais seulement particuliers, à la demande d’élèves avancés et motivés ». Le mot de la fin? « Je remonterais une école un jour très proche… »
Infatigable…
Retrouvez le en concert :
Mardi 16 septembre au Bar tabac à 20h
Son site internet ICI
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