Pour sa troisième édition, le Socially Relevant Film Festival (SR) s’installe au Bow Tie Cinemas de Chelsea du lundi 14 au dimanche 20 mars. « L’objectif est de donner une plateforme pour les réalisateurs qui choisissent de raconter des histoires avec un intérêt humain et sur des thématiques socialement responsables » , rappelle l’actrice et réalisatrice Nora Armani, qui a lancé le festival avec le soutien d’une petite équipe de passionnés.
Cette année encore, le festival propose donc un large éventail de productions internationales dont l’ambition est d’éveiller la conscience sociale des spectateurs. Des films (longs et courts), des documentaires et des conférences (rassemblant Marc Lévy, mais aussi des producteurs et réalisateurs) sont au programme.
En lice dans la catégorie documentaire, le production française de Fabrice Hourlier « Aile contre Aile » retrace l’histoire de Jacqueline Cochran et Jacqueline Auriol, une Américaine et une Française qui se sont livrées à un duel à distance pour franchir le mur du son dans les années 50 et 60.
On trouve aussi un documentaire suédois “The Sex Temple” sur deux personnes qui tentent de relancer un vieux théâtre avec des spectacles LGBT inspirés du Moulin Rouge, ou encore “Before the Spring” , un film inspiré de cinq bloggeurs-militants ayant participé à la révolution égyptienne de 2011. Les films projetés mettront aussi en scène une jeune Iranienne forcée de vivre illégalement à Amsterdam, ou d’une Américaine qui part sur les traces de ses deux filleules pour découvrir l’univers du trafic humain.
Une “alternative” à la violence de Hollywood
Marquée par un drame familial, Nora Armani dédie l’événement à son oncle et cousin tués au Caire en 2004 dans un crime religieux. Fille de parents arméniens née en Egypte, polyglotte, elle met ainsi un point d’honneur à refuser les films à caractère violent dans son festival. « L’influence d’Hollywood est puissante, les réalisateurs d’aujourd’hui font des films sur le crime, la drogue etc. Ce qu’on voit sur les écrans en terme de violence affecte notre quotidien. J’en avais assez, j’ai voulu offrir une alternative » explique-t-elle.
Parmi les quelques 400 envoyés pour la sélection, entre 40 et 45 films ont été retenus. Un jury récompensera les meilleures productions dans différentes catégories (long-métrage, documentaires, court-métrage et scénarios). Certaines sont montrées pour la première fois aux Etats-Unis et en Amérique du nord. “Who Killed the Armenians?”, un documentaire arabe sur le génocide arménien, fera lui sa première mondiale.