“Nous ne nous attendions pas du tout à l’inéligibilité d’un an. Nous sommes sous le choc”. Sylvain Bruni, l’ancien directeur de campagne de Corinne Narassiguin aux législatives, ne cache pas sa déception, après la décision du Conseil constitutionnel.
“Nous nous attendions bien à quelque chose, suite au rejet des comptes de campagne, fin décembre: à leur non remboursement, éventuellement à l’annulation de l’élection. Mais certainement pas à l’inéligibilité.” Une “triple peine” jugée “stricte” et “sévère” au Parti socialiste. Un “coup terrible” dit de son côté Boris Faure, le Premier secrétaire de la Fédération des Français de l’étranger du PS.
Les socialistes doivent présenter rapidement un nouveau candidat. Corinne Narassiguin avait été choisie au terme d’une primaire interne (à laquelle n’avaient participé que quelques dizaines de militants). Cette fois, “il n’y aura pas de primaire, ce sera trop juste” précise Sylvain Bruni. Car selon le code électoral, une élection partielle doit être organisée dans un délai de trois mois maximum. C’est donc le Conseil national du parti qui tranchera sur un nom. Christophe Borgel, le secrétaire nationale du PS en charge des élections, l’a confirmé.
Aucun candidat ne s’est pour l’heure déclaré, mais deux possibilités s’offrent au PS.
Il peut d’abord choisir une personnalité locale, qui connaît bien la circonscription, un profil qui avait réussi à Corinne Narassiguin. Dans ce cas, il pourrait puiser dans les anciennes candidatures à la primaire législative de l’automne 2010. Deux tickets s’étaient alors présentés : celui formé par Corinne Narassiguin et son suppléant Yves Alavo, installé à Montréal. Et le ticket formé par Gabrielle Durana, Présidente de l’association Éducation Française Bay Area à San Francisco, et son suppléant Franck Scemama, qui était alors installé à Montreal et est depuis rentré en France.
Deuxième possibilité, les instances nationales du parti pourraient préférer un “parachutage” d’une figure connue pour tenter de sauver un siège obtenu de manière inespérée au printemps dernier.
Les discussions ne font que commencer rue de Solferino, à Paris. Corinne Narrassiguin pourrait avoir son mot à dire. Sa voix est en effet plus écoutée depuis qu’elle a retenti dans l’hémicycle, plutôt fortement, lors du débat sur le mariage pour tous.
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Vu que Frédéric Lefebvre est quasi-assuré de l’investiture UMP et que tout le monde pense que c’est un parachuté, je vois bien un parachutage assumé d’une personne rompue aux rouages de l’Assemblée Nationale, et qui serait associée à un “local”… Par exemple, tout simplement, l’ancien suppléant de Corinne Narassiguin, Cyrille Giraud, qui s’est déjà préparé au poste et s’est fait un nom lors de la dernière campagne.
Pas de parachuté s’il vous plait!!!