L’Appartement 4F pousse les murs. Après le succès de leur première boulangerie à Brooklyn Heights, Gautier et Ashley Coiffard entendent en ouvrir une deuxième, à Manhattan cette fois.
Après six mois de négociations, le couple franco-américain a signé en décembre dernier le bail d’un local dans le West Village, au plus grand plaisir des nombreux fans de la petite entreprise sur les réseaux sociaux.
Situé dans une maison de ville au 119 West 10th Street, l’espace a abrité une boulangerie dans le passé et servi de domicile entre 1959 et 1973 au chef légendaire James Beard, qui donna son nom aux fameux prix récompensant les talents de la profession. Auteur de livres de recettes et pionnier des émissions culinaires à la télévision américaine, il y a même ouvert une école de cuisine ! « La construction n’a pas encore commencé. On est en train de finaliser les plans pour les soumettre au propriétaire, indique Gautier Coiffard. On est au tout début ».
Avec ce projet, le Français et son épouse poursuivent donc leur aventure dans le monde de la boulangerie, une marmite dans laquelle ils sont tombés par accident. En effet, leur business est né dans leur appartement de Brooklyn pendant la pandémie, quand le Français, alors ingénieur dans l’informatique, a voulu comme beaucoup se perfectionner dans la confection de pains et de viennoiseries. Face à leur succès, ils ont été invités par une association locale à investir un local à Brooklyn Heights. Leur commerce a rapidement fait un tabac grâce notamment à ses créations originales, comme ses « mini-croissants ».
« Quand on faisait des livraisons depuis notre appartement, nous avions beaucoup de commandes de Brooklyn mais aussi du West Village. Depuis le départ, on a donc pensé que ça serait une bonne idée d’ouvrir une boutique dans le quartier. Quand on s’est aperçu que notre boulangerie marchait bien, on s’est dit que c’était le moment de regarder », reprend Gautier Coiffard.
Le futur établissement n’aura pas de places assises comme celui de Brooklyn. Il ne proposera que des produits à emporter. L’avantage : une cuisine plus spacieuse qu’à Brooklyn. « On veut toujours tout cuire sur place. C’est important pour nous d’avoir beaucoup d’espace pour mettre notre grand four et tout le reste ».
Le Français ne se risque pas à donner une date d’ouverture précise. « On aimerait bien le faire avant la fin de l’année, mais comme tout projet de chantier à New York, on ne sait jamais… Heureusement, on a beaucoup appris de nos erreurs lors de l’ouverture de la première boutique ». Quant à d’autres projets d’expansion ? « On n’a pas d’autres options, précise le boulanger. On va ouvrir et on verra après ».