Il y aura moins de Français à South by Southwest cette année.
Contrairement aux années antérieures, la France n’organisera sa traditionnelle soirée France Rocks, vitrine des groupes français lors du volet musical de la fameuse manifestation, tandis que les Pays-Bas et l’Argentine s’apprêtent à faire leurs premiers pas à South by Southwest, où des Nations comme le Japon ont également pignon sur rue. Malgré une forte présence angevine (Angers étant jumelée avec Austin) et celle de la maison Kitsuné, on passe de plus d’une vingtaine de groupes français présents à une douzaine.
Michèle Amar, responsable Bureau export de la musique française, organisateur de France Rocks, ne cache pas que des raisons budgétaires expliquent l’absence de soirée française cette année, mais tient à minimiser ce changement de programme. France Rocks reviendra l’année prochaine et « comme d’habitude, nous soutiendrons fortement les groupes français pour la communication, le marketing… en invitant tous les professionnels à nous retrouver. C’est le plus important pour assurer les résultats économiques et financiers d’un passage à SXSW ».
Il y a « de plus en plus d’évènements aux Etats-Unis », poursuit-elle. Et à choisir entre un concert non rémunéré à SXSW et un autre payé à Coachella, le choix peut être simple pour un groupe français. Par ailleurs, même si SXSW se diversifie, certains ensembles peuvent lui préférer des évènements plus ciblés sur un genre musical.
A South by Southwest Interactive aussi, faire moins mais mieux
La même tendance se dégage pour le volet interactif du festival, qui démarre dès ce vendredi et s’arrête mardi pour laisser place à la musique. Le Wall Street Journal se demandait récemment si la hausse du coût de l’évènement pour les participants conjuguée à celle du nombre de festivaliers (qui complique la tâche de se faire remarquer par de potentiels investisseurs ou partenaires) ne risquait pas d’en décourager certains. Et de fait, beaucoup des Français de South by Southwest s’étant donné un rendez-vous quotidien au Fado l’an dernier ne prévoient pas de revenir cette année.
PetitWeb.fr et FreshNews.fr (qui bloggera aussi pour le blog d’Orange) seront à nouveau de la partie, tout comme la blogueuse du Figaro.fr Marie-Catherine Beuth entre autres. Et le co-fondateur de l’agence de conseil en communication digitale Telsa, Martin Pasquier, couvrira la vingtième édition de la manifestation pour le collectif Knowtex dans le cadre du projet Rock My SXSW financé sur la plateforme de financement participatif Kiss Kiss Bank Bank, également relayé sur son blog personnel. Mais il s’agit là de rendre compte des tendances observées à SXSW, pas de lever des fonds ou de faire affaires.
Même les étudiants français, que Silicon Students avait réuni l’an dernier, semblent venir en plus petit nombre cette année. Etudiant de l’école de management de Normandie en stage au sein de l’éditeur d’une application de géolocalisation sociale Echolocation basé à New York, Olivier Le Bas fait toutefois part de son excitation de participer à « cet énorme évènement. Il y a grosse effervescence cette année » sur le volet interactif, estime le jeune homme.
Comme pour la musique, c’est Planète Québec qui devrait assurer la principale présence francophone lors de SXSW Interactive. Le réseau d’affaires de l’industrie des nouveaux médias du Québec Alliance Numérique tiendra un kiosque au centre des Congrès d’Austin pendant toute la durée du festival.