Après avoir progressé de façon exponentielle pendant quinze ans (+ 60 % de 1996 à 2009), le total des accouchements pas césarienne aux Etats-Unis dans l’ensemble des naissances est reparti à la baisse.
De 32,9 % il y a quatre ans, il est passé à 31,3 % en moyenne en 2011 (toujours supérieur à 40 % pour les femmes de plus de 35 ans, mais sous la barre des 25 % pour les moins de 25 ans, hors naissances multiples, donnant plus fréquemment lieu à des césariennes), rapportait récemment le centre national des statistiques de santé.
Cela reste bien supérieur aux taux de césariennes affichés par la France (21 %) ou la Belgique (18 %). Mais surtout au taux préconisé par l’Organisation mondiale de la santé en prenant compte des facteurs favorisant le recours à la césarienne (âge, surpoids, augmentation de la taille des bébés…) : 10 à 15 % de césariennes dans le total des naissances.
Une recommandation formulée notamment en estimant que le coût des césariennes « en excès » représente environ cinq fois celui des césariennes n’ayant pu avoir lieu dans les pays les moins avancés. Pour les Nations unies, cela constitue un frein à l’accès à la césarienne dans le monde entier (en plus d’exposer les femmes à des risques inutiles d’infection et de mauvais placement du placenta lors d’une grossesse ultérieure).
En Europe de l’Ouest et en Amérique du Nord, seuls les Pays-Bas sont dans les clous définis par l’OMS et les autres pays nordiques s’en rapprochent. Mais il n’y a que l’Italie et le Portugal qui battent les Etats-Unis.