Après avoir dû quitter le New York Liberty à cause du Covid en 2020, l’arrière de l’Équipe de France s’offre une seconde chance en championnat de basket féminin américain (WNBA).
Marine Johannès est originaire de Lisieux dans le Calvados comme un certain Nicolas Batum, la star des Los Angeles Clippers en NBA. Les deux amis ont également fait leur début dans le basket dans le même club à Pont-l’Évêque, avant que Marine Johannès ne poursuive sa formation à Mondeville. L’arrière d’1,78m a explosé du côté du Tango Bourges Basket en 2016, où elle impressionne les observateurs par son jeu instinctif et sa qualité aux tirs. Bercée aux exploits des stars de la NBA pendant sa jeunesse, Marine Johannès réalise son rêve en 2019 en signant au Liberty New York dans la prestigieuse WNBA, la ligue de basket féminine américaine. Mais l’histoire s’arrête subitement en mai 2020, lorsque la pandémie la contraint à rentrer en France après seulement 19 matches aux États-Unis.
La joueuse de l’Équipe de France a pris son mal en patience du côté de l’ASVEL à Lyon pendant deux ans, où elle a d’ailleurs participé aux finales du championnat de France cette année (défaite en trois manches face à Bourges). Avant de faire un retour remarqué aux États-Unis début juin. « Il m’a fallu quelques jours d’adaptation car le jeu est beaucoup plus intense ici. Mais je me sens de mieux en mieux », expliquait-elle au site local NetsDaily le 29 juin.
Marine Johannès a redonné des couleurs au New York Liberty depuis son retour, qui restait sur huit défaites en 11 matches. L’équipe a aujourd’hui quitté la dernière place du classement. La joueuse de 27 ans brille surtout individuellement, avec une adresse solide à trois points (10,2 points de moyenne à 40,8%) et des passes venues d’ailleurs. « J’adore Stephen Curry (NDLR : le meneur de Golden State en NBA). J’aime sa dextérité, son shoot, il est plaisant à regarder », confiait Marine Johannès à 20 Minutes en juillet 2021. Un an plus tard, l’arrière française a été comparée à son idole par un journaliste américain le 4 juillet, qui l’a surnommée « Le chef Marine », en rapport à Stephen Curry, réputé pour « cuisiner » ses adversaires à chaque match. Nicolas Batum, très proche d’elle, s’est lui aussi fendu d’un tweet le 12 juin pour la féliciter.
I 👀 u @MarineJ5 pic.twitter.com/u8JBl8xSgl
— Nicolas Batum (@nicolas88batum) July 7, 2022
Marine Johannès avait également quitté New York en mai 2020 pour l’Équipe de France. L’arrière aux 102 sélections avait retrouvé ses coéquipières à Tokyo fin juillet pour participer aux Jeux Olympiques. Un tournoi réussi puisque la France a décroché la médaille de bronze après sa victoire face à la Serbie dans le match pour la quatrième place (91-76). Si elle n’a jamais gagné de trophée avec les Bleues, Marine Johannès a accumulé cinq médailles d’argent tout au long de sa carrière dont trois aux trois derniers championnats d’Europe (2017, 2019 et 2021).
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Marine Johannès n’est pas la seule joueuse tricolore à évoluer en WNBA. Son ancienne rivale Iliana Rupert, qui l’a battue en finale du championnat de France avec Bourges cette saison, a également rejoint la ligue américaine début juin. Gabby Williams, 25 ans, va faire le chemin inverse en rejoignant l’ASVEL en fin de saison. La Franco-américaine, qui a choisi de représenter l’Équipe de France depuis 2021, a fait ses classes en WNBA depuis 2018. Elle joue cette année au Seattle Storm. Bria Hartley, enfin, est beaucoup plus expérimentée puisqu’elle évolue en WNBA depuis huit ans. Elle aussi dispose de la double nationalité franco-américaine.