Le remaniement ministériel, annoncé par le président Nicolas Sarkozy ce dimanche 27 février, intrigue les journaux américains. Le Time, pointe du doigt le scandale de Michèle Alliot-Marie, qui aurait été la cause de ce remaniement « il fallait faire quelque chose …». MAM est remplacée par Alain Juppé. Néanmoins, insiste le journaliste, «son départ ne règlera pas facilement les problèmes de la diplomatie française trop floue, inefficace et de plus en plus absente face à l’évolution rapide des affaires internationales…». Même ton dans le Wall Street Journal qui se focalise sur le “scandale” MAM. Le journaliste rappelle que le Premier ministre français François Fillon et sa famille avaient accepté un voyage et autres dépenses du gouvernement égyptien pendant les vacances du Nouvel An. « Les deux événements ont donné au public français l’impression que la France faisait copain-copain avec les despotes du Moyen-Orient, au lieu de soutenir les forces démocratiques ». Sans tout axer sur les scandales diplomatiques, Bloomberg livre son analyse du remaniement: «Le président français Nicolas Sarkozy a remplacé les principaux ministres et conseillers dans le but d’endiguer les critiques de sa gestion de la politique étrangère au milieu des révolutions dans le monde arabe.».
La rencontre entre l’artiste français JR et la journaliste Gaby Wood du New York Times Magazine prend des allures de contes urbains. Défini clairement comme un artiste hors norme à l’intersection entre «le photographe et le graffeur», JR intrigue la journaliste au point qu’elle dresse une analyse ethnologique sur le monde du graffiti parisien. Sans toujours échapper aux clichés , la journaliste retrace le parcours de cet enfant de la cité qui parle «avec enthousiasme un argot typique de la banlieue… il n’a jamais été porté sur les études, il s’est fait expulser du lycée à 16 ans». Concrètement, JR est décrit comme étant «le mélange de Belmondo et Buddy Holly». Une complicité (instantanée ?) entre l’enfant terrible et le reporter, qui se concrétise par une balade au cœur du Paris insolite. Oui, oui, vous ne rêvez pas, JR a bien fait monter Gaby Wood sur les toits et l’a promenée dans les égouts de Paris.
BHL fait parler de lui dans le Wall Street Journal Magazine. Sans aucun doute la journaliste est sous le charme « un homme magnifique, connu pour son style, avec des yeux sombre (…) il dégage je ne sais quoi de philosophe français ». Elle décrit approximativement sa vie personnelle, cafouillant sur l’état de sa vie sentimentale (et oui, il n’est plus avec Arielle Dombasle). Cependant, l’article est une confession de BHL, qui explique pourquoi il ne fait pas l’unanimité dans le cœur des français. Il revient aussi sur la publication de son dernier livre Public Ennemies. La journaliste évoque à son tour le co-auteur, Michel Houellebecq qu’elle qualifie de «tristement célèbre». Washington Times, s’intéresse aussi à la sortie de ce nouveau livre, en précisant qu’une des spécialités françaises est “de rendre célèbre un auteur qui dévoile ses frasques.” Le journaliste compare Victor Hugo, Sartre, Camus à Houellebecq et BHL…
La cérémonie des Césars a distingué le réalisateur Roman Polanski, qui revient sur le devant de la scène à 77 ans avec son film The Ghost Writter. Pour le New York Times , ces distinctions ressemblent à un prix de consolation, pour un réalisateur « boudé aux Oscars». Le journal insiste sur la double éviction du G et des Hommes et des Dieux, pourtant lauréat du César du meilleur film. Cependant Des Hommes et des Dieux est acclamé par la critique américaine. The Hollywood Reporter évoque « l’immortalisation de Xavier Beauvois au cours de la cérémonie des César (…) plus glamour et intimiste que les oscars américains ». Quant à la critique du New York Daily News, elle souligne la sensibilité d’un film « réaliste, habilement joué, avec des scènes délicates qui portent à réfléchir ».