Pour commencer par les bonnes nouvelles, le New York Times dresse une critique élogieuse de l’exposition Paris/New York: Design Fashion Culture (1925-1940). Par la mise en valeur des échanges aussi bien matériels qu’intellectuels entre les deux villes, l’exposition retrace une histoire d’amour faite de compétition et d’attraction mutuelle. A travers la figure de Joséphine Baker, le journaliste souligne l’influence de la culture américaine dans la vie parisienne, et réciproquement l’aura de Paris sur les artistes d’Outre-Atlantique.
Voici une autre Américaine fascinée par Paris, Jessica Roy, qui dans une chronique pour le Huffington Post, s’étonne de toutes ces petites différences qui font de la France un pays décidément si exotique de son Amérique natale. Par exemple, qui aurait cru que le tofu et le lait de soja seraient introuvables ici? Encore pire, les français ne semblent pas connaitre le concept du “tout livré par internet”, ou de la continuité des transports publics 24h/24. Mais si la jeune femme doit apprendre à faire face à ces difficultés au quotidien, elle ne peut s’empêcher d’admirer le concept “du jour de repos national”, le dimanche.
Un rythme de vie, ou plutôt de travail, peut-être bientôt mis à mal par la crise économique qui se profile, comme l’indique les articles de Forbes et de CNN. Au cours des deux derniers trimestres, le PIB français a reculé de 0.1%, ce qui signifie en termes techniques l’entrée en récession de l’économie. Néanmoins, l’INSEE table sur une croissance positive pour l’année 2009. Seule ombre au tableau: cette prévision se fonde sur les hypothèses que la crise financière ne s’aggrave pas, et que l’accès au crédit ne soit pas affecté par les troubles bancaires…un INSEE, qui bien loin de la sinistrose ambiante, décide de rester optimiste!
Mais pourquoi ne pas l’être, puisque qu’un journaliste suggère, dans article pour le Time, que les réponses apportées à la crise par le gouvernement américain sont décidément bien françaises, à savoir des nationalisations et un contrôle étatique renforcé de l’économie. “We’re becoming the United States of France” s’exclame l’auteur, qui voit les États-Unis se rapprocher dangereusement du modèle “semi-socialiste” des pays d’Europe de l’Ouest. En référence à la place de l’agriculture dans l’économie, ce dernier se voit même dans l’obligation de concéder que les Américains “sont encore plus Français que les Français”.
Un autre article du Time se propose d’étudier le problème dans l’autre sens: et si l’économie française était bien plus américanisée qu’elle ne voudrait le croire? Le journaliste retrace l’évolution des marchés financiers français vers la dérégulation et une intégration avec le reste du monde de plus en plus poussée. La France est donc aujourd’hui exposée en première ligne à l’imprudence économique des États-Unis. Dans ce contexte, les Français, qui traditionnellement font preuve d’un mépris pour le capitalisme anglo-saxon, n’ont pas le cœur à se réjouir du marasme économique. Nous n’aurons donc même pas la satisfaction intérieure de pouvoir dire “I told you so, Je vous l’avais bien dit”…