Cela fait à peine deux ans qu’ils existent, mais les food trucks sont devenus incontournables à LA. Le succès de ces restaurants mobiles, selon Matthew Geller, le président de l’Association des vendeurs ambulant de Californie du Sud est en partie lié à la crise : “Les clients veulent de la qualité sans dépenser trop, et parallèlement, les coûts d’achat et d’opération d’un food truck sont largement inférieurs à ceux d’un restaurant.” Ce qui a poussé des chefs avec peu d’argent mais beaucoup d’idées à se lancer.
Une mise au point s’impose : “les cantines mobiles existent depuis au moins 40 ans, ce sont les camions traditionnels offrant de la nourriture mexicaine à une clientèle souvent exclusivement latino”, précise Matthew Geller. Ces camions – environ 4000 à Los Angeles et péjorativement surnommés “roach coaches” pour leur nourriture de mauvaise qualité – sont à différencier de la vague des nouveaux (sic) food trucks, selon l’appellation locale.
Tout commence avec Kogi BBQ, un pilier dans le milieu. Un trio de cuistots se rend compte qu’en matière de nourriture de qualité pour les clubbers et autres couche-tard, l’offre est limitée. Ils décident donc de faire converger leurs talents et lancent le premier camion proposant du barbecue coréen émincé sur des tacos : l’aigre doux de la cuisine coréenne allié à la sauce piquante de la cuisine mexicaine… Une combinaison pas si saugrenue pour Los Angeles, ville caractérisée par le foisonnement de cultures.
Le plus souvent, les camions mobiles ne sont pas affiliés à un restaurant “en dur”, mais c’est le cas de certains d’entre eux tel Border Grill, qui a pignon sur rue à Santa Monica. “La qualité de nos tacos est la même, qu’ils soient servis dans nos restaurants ou dans notre camion”, souligne la fondatrice de ce restaurant de cuisine mexicaine moderne, Susan Feniger.
La clef de voûte de ces camions-restaurants, c’est Twitter. Impossible de survivre dans la jungle urbaine de Los Angeles sans avoir son compte sur le réseau social afin de maintenir le contact avec sa clientèle. Les camions les plus actifs se rendent à trois endroits différents en une seule journée : déjeuner, début de soirée et fin de soirée. S’ils indiquent à l’avance où ils seront sur leur site Internet, personne n’est en permanence devant son ordinateur.
En revanche, Twitter est accessible depuis son téléphone et le geek affamé peut savoir en quelques secondes où se trouve son camion préféré grâce aux updates sur le site de réseau social. Kogi BBQ a adopté Twitter dès son lancement et compte aujourd’hui 70 000 “followers”. Il existe également des sites permettant de savoir où se trouvent tous les camions-restaurants branchés à LA, comme FindLAFoodTrucks.com
Mais ces nouveaux camions gourmets ne font pas que des heureux. Lors d’événements tels que les “First Fridays” sur Abbot Kinney à Venice ou le “Downtown Art Walk”, la circulation déjà paralysée est aggravée par plusieurs dizaines de camions qui monopolisent des places de parking, génèrent beaucoup de détritus et de surcroît, font de l’ombre aux restaurants sur place. “Archi faux”, rétorque Matthew Geller, qui représente les camions. Son association a mis en place un système pour nettoyer les rues des gobelets, assiettes et autres canettes qui débordent des poubelles après les festivités. Sur la question de la concurrence déloyale, il insiste : “la clientèle des food trucks n’est pas la même que celles des restaurants haut-de-gamme qui se trouvent sur Abbot Kinney, de toute façon complètement pleins ces soirs-là.”
Une chose est sûre, ces camions ne sont pas près de disparaître. “A LA, ces camions sont une bouffée d’air frais dans une ville qui manque cruellement d’espaces publics”, indique Matthew Geller, “autour des camions, les gens se mélangent, partagent leurs impressions sur la nourriture et au final se rencontrent. C’est devenu une institution.”
LIRE AUSSI : Les meilleurs food trucks de New York
La sélection French Morning :
Kogi BBQ : Barbecue coréen fusion mexicain.
Don Chow Tacos : fusion cuisine mexicaine et chinoise. Leur spécialité : les “chimales”, des chinese tamales.
Border Grill : tacos et cuisine mexicaine moderne.
Dosa Truck : cuisine indienne à base de curry, de pommes de terre, de masala et samoussas.
Comfort Truck : De bons hamburgers et des sandwichs de tortillas (wraps). Les chips sont légendaires.
Nom Nom Truck : cuisine vietnamienne. La spécialité : des sandwichs de demi-baguettes avec de la viande de porc grillée.
The Grilled Cheese Truck : comme son nom l’indique, chaque plat sera servi avec du fromage fondu. De la simple tranche de pain avec du cheddar ou du brie au sandwich avec des courgettes et du sirop balsamique.
Coolhaus : des glaces créées par des architectes reconvertis. Les parfums sont étonnants : bacon au beurre, mascarpone-balsamique-figue, rootbeer à la fraise ou encore foie gras! Les glaces se dégustent en sandwich entre deux cookies.
Crêpes Bonaparte : de bonnes crêpes préparées par Christian Murcia, un chef franco-américain.
Buttermilk Truck : pancakes, gaufres, avec tout ce qu’il faut de sirop d’érable, cannelle et de sauce au chocolat.
Ludo Fried chicken Truck : un menu de poulet frit très raffiné : mariné dans sauce soja ou au romarin. (7,5 $ pour trois morceaux et une sélection de deux sauces), le Sandwich de Ludo avec poulet croustillant, pain de campagne de Bread Bar et sauce tartare française. En dessert crème brûlée (4 $) ou cookies à la limonade glacée. L’article sur Ludovic Lefebvre, lire ICI.
Le site FindLAFoodTrucks.com pour savoir où se trouvent tous les camions-restaurants branchés à LA.
0 Responses
je ne sais point ce que c’est tout cela mais très intéressant