Plus d’un an et demi après le lancement d’Essteem, Hugues Seureau et Sylvain Dechartre, les deux co-fondateurs du réseau de soutien au recrutement des femmes, font le triste constat qu’en matière d’inclusion dans les entreprises, il y a peu de concret.
C’est de là qu’est né le premier « Equalithon » : un hackathon (né des termes « hack » et « marathon » pour désigner des compétitions de développeurs) à distance sur le thème de l’égalité des genres. Il se tiendra du mardi 16 juillet au mercredi 21 août.
Le principe : des équipes de cinq participants maximum plancheront pendant quatre semaines sur des « challenges » proposés par Essteem. « Par exemple, on propose aux participants de trouver des solutions pour briser le plafond de verre avec une appli de “reverse mentoring” [ce procédé qui consiste à inverser les rôles entre le mentor traditionnel et la personne formée, ndlr] », détaille Hugues Seureau, qui cite également un projet d’application pour dénoncer les cas de harcèlement sexuel au travail. « Tout ça en open source, précise le cofondateur d’Essteem. Le but, c’est d’encourager la création de ressources et d’outils qui pourront être utiles à l’avenir », insiste-t-il.
Ces challenges seront dévoilés lors d’une cérémonie d’ouverture mardi 16 juillet, organisée au siège new-yorkais du Nasdaq, partenaire de l’événement. Les inscriptions gratuites et ouvertes à toutes et à tous (même si Essteem dit naturellement « donner la propriété aux femmes ») sont accessibles jusqu’au jeudi 25 juin, précisent les organisateurs.
La compétition qui accueillera 150 participants maximum s’adresse à deux types de candidats: les développeurs.es (130 places) mais aussi aux profils « hors tech » (20 places) pour aborder des problématiques comme les questions de légalité, de recrutement ou encore de sociologie.
Si le marathon lui-même se déroulera intégralement en ligne (même le suivi des mentors se déroulera via la plateforme Slack, souligne Hugues Seureau), une cérémonie de clôture est prévue mercredi 21 août pour permettre aux participants de présenter le résultat de leur travail. « On n’attend pas un produit abouti mais tout de même quelques bouts de code et une présentation vidéo si possible », raconte Hugues Seureau.
En plus de la possibilité de rencontrer de potentiels recruteurs, les candidats pourront recevoir des prix. « Deux équipes recevront un prix de 1.000 dollars et il y aura d’autres récompenses », ajoute l’entrepreneur, qui précise que 5% des revenus de l’événements reviendront à des associations de soutien aux femmes.