Ça y est c’est parti, il fait chaud à New York, on est content de profiter de la ville et de passer nos journées dehors, mais on a aussi parfois besoin de se rafraîchir. Alors pourquoi pas dans un musée ? Voici notre sélection de cinq expositions à découvrir pendant l’été.
Alors que les Beatles capturaient le cœur de millions de personnes, le membre fondateur Paul McCartney capturait tout avec son appareil photo Pentax. Eyes of the Storm nous emmène dans la frénésie de la Beatlemania en 1963-1964, lorsque la première tournée américaine du groupe les a propulsés au rang de superstar. Plus de 250 photos de McCartney, récemment redécouvertes dans ses archives, révèlent son point de vue singulier au centre de ce tourbillon d’attention et d’adoration. De nombreuses gravures bourdonnent de l’électricité de la ville de New York des années 1960, qui entretient depuis lors une histoire d’amour avec les Beatles. Des clips vidéos et documents d’archives viennent compléter l’exposition. Brooklyn Museum, 200 Eastern Parkway, jusqu’au 18 août.
Cette très belle exposition explore la manière complète et approfondie avec laquelle les artistes noirs ont représenté la vie moderne quotidienne. C’est la première fois à New York depuis 1987 qu’un musée d’art se penche sur le sujet. « The Harlem Renaissance and Transatlantic Modernism » établit la renaissance de Harlem et son développement radicalement nouveau du sujet noir moderne, épicentre de l’art moderne international, à travers quelque 160 œuvres de peinture, sculpture, photographie et films. On peut explorer les nouvelles villes noires qui ont pris forme dans les années 1920 et 1940, à New York et dans tout le pays au cours des premières décennies de la Grande Migration, lorsque des millions d’Afro-Américains ont commencé à s’éloigner du Sud rural où sévissait la ségrégation. MET, 1000 5th Ave, jusqu’au 28 juillet.
C’était l’un de nos coups de cœur à Paris, l’exposition Vivian Maier du Musée du Luxembourg, artiste new-yorkaise légendaire de la Street Photography dont la vie est passée inaperçue dans le monde de l’art jusqu’en 2007. C’est à cette date que son corpus photographique de plus de 120.000 pièces a été découvert. L’exposition « Unseen » se concentre sur l’ensemble de son œuvre, du début des années 1950 au milieu des années 1980, à travers environ 200 tirages, vintage ou modernes, couleurs ou noir et blanc, films super 8 et bandes sonores. Une rétrospective offrant une vision complète de l’univers dense, riche et complexe de la photographe, un témoignage fascinant sur l’Amérique d’après-guerre. Fotografiska museum, 281 Park Ave, jusqu’au 29 septembre.
On adore se rendre dans cette ancienne école publique en plein cœur de Long Island City dans Queens, transformée en un lieu d’expérimentation et de créativité artistique affilié au MOMA ou l’ambiance y est tellement différente. En ce moment se tient la première grande présentation solo de textiles produits par les Navajos de la région des Four Corners (Utah, Arizona, Colorado, Nouveau Mexique), présentant plus de 30 tissages et une nouvelle œuvre majeure produite pour l’exposition. En utilisant des techniques de tissage établies de longue date et en incorporant de nouvelles technologies numériques, Cody assemble et réinvente des motifs populaires en superpositions géométriques sophistiquées, incorporant des teintures et des fibres atypiques. C’est très beau. MOMA PS1, 22-25 Jackson Ave, Queens, jusqu’au 9 septembre.
C’est la première exposition aux États-Unis exclusivement centrée sur la photographie de l’artiste plasticien Anselm Kiefer, plus connu pour ses magistrales peintures ou installations, assez dark, et essentiellement centrées sur les thèmes tels que la ruine et la destruction. On se souvient d’avoir eu une grosse claque en découvrant son travail lors d’une exposition à la White Cube de Londres. Cet artiste allemand, qui vit et travaille en France, a axé son travail, tout au long de sa vie, sur la catastrophe et les destructions de la seconde guerre mondiale. La photographie constitue un aspect important mais sous-reconnu de sa pratique depuis 1968, lorsqu’il a commencé à utiliser l’appareil photo 35mm de son père. Punctum offre de nouvelles perspectives sur son exploration des matériaux et des processus, ainsi que sur les potentiels symboliques et expressifs de la photographie. « Plus vous restez devant mes tableaux, plus vous découvrez les couleurs. Au premier coup d’œil, on a l’impression que mes tableaux sont gris mais en faisant plus attention, on remarque que je travaille avec la matière qui apporte la couleur ». Gagosian, 976 Madison Avenue, jusqu’au 3 juillet.