Quand deux mythes se rencontrent : en mai 2024, le Vendée Globe visitera New York ! Les organisateurs de cette épreuve mythique ont en effet décidé de faire partir de la Grosse Pomme au printemps prochain la dernière des épreuves qualificatives, qui reliera les États-Unis à la France, quelques mois avant le grand départ de ce tour du monde à la voile et en solitaire, qui s’élancera, lui, le 10 novembre 2024 depuis Les Sables d’Olonne.
La venue des voiliers aux États-Unis aura lieu en deux étapes. Le vendredi 24 mai, la Liberty Race permettra à l’ensemble des bateaux présents de naviguer autour de la Statue de la Liberté et au pied de la skyline de Manhattan pour une sortie « exhibition ». Les images feront certainement le tour du monde, comme en 2016 lors de leur précédente et seule venue. « Naviguer dans la baie de Manhattan est quelque chose d’unique, se souvient Laura Le Goff, la directrice de la course, présente sur un bateau en 2016. Voir tous ces buildings depuis l’eau, autour de nous : c’est encore aujourd’hui un de mes meilleurs souvenirs. C’est complètement à part, des images incroyables. »
Le mercredi 29 mai, place à la compétition : la « New York – Vendée Les Sables d’Olonne » s’élancera au large des côtes américaines, pour un peu moins de dix jours de traversée de l’Atlantique et pour tenter de décrocher les derniers billets qualificatifs pour le Vendée Globe. Entre-temps, les curieux ou les passionnés de voile auront pu admirer les bateaux dans trois marinas de la ville (North Cove, One15 et Moonbeam), ainsi qu’à Newport (Rhode Island).
« Nous voulons donner une nouvelle impulsion à ces courses au large sans assistance, explique Alain Leboeuf, Président du Vendée Globe et du Département de Vendée. On veut que notre venue à New York soit une grande fête. La voile n’est peut-être pas le sport le plus répandu aux États-Unis, mais on veut leur donner l’occasion de rêver avec nous. »
Sportivement, la venue des voiliers dans ces eaux réputées difficiles aura valeur de test autant que d’ultime préparation. « Les départs ne sont pas évidents depuis les côtes américaines, concède Laura Le Goff. Pour le départ, nous avons tracé une ligne à 100 miles au large, au point de rencontre entre New York et Newport où seront accostés nos bateaux. Dans ces eaux, il y a beaucoup de courant et de nombreux cétacés. La biodiversité marine y est très préservée. »
Les organisateurs ont travaillé en amont avec des cartes et des universitaires. « Nous surveillerons de très près le mouvement des cétacés, car on ne veut aucun risque ni pour les animaux marins ni pour nos skippeurs », précise Alain Leboeuf.
Une fois les navigateurs partis, la Vendée restera toutefois encore un peu présente à New York : un des buts des organisateurs est de créer des ponts entre le département français et la mégalopole américaine. « Nous voulons établir des vraies relations, notamment économiques, avec les États-Unis, reconnaît Alain Leboeuf. La Vendée est une terre reconnue et un territoire dynamique. Nous disposons d’un tissu important de chefs d’entreprise et d’entrepreneurs. Nous voulons leur donner la possibilité de profiter de la visibilité d’une course comme le Vendée Globe pour enclencher quelque chose sur le territoire américain. »
Des échanges ont déjà été noués avec la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) de Vendée, ainsi qu’avec le Consulat général de France à New York. Le Vendée Globe compte profiter de la force d’une marque connue à l’international. Ou quand le sport contribue à l’économie.