Situé à 400 kilomètres au Nord-Est de San Francisco, le Lassen Volcanic Park fourmille de surprises : geysers bouillonnants, mares de boues odorantes, lacs cristallins, volcans et anciennes forêts de conifères. Des paysages sauvages qu’il est préférable de visiter entre juillet et septembre. La météo, plus clémente, permet d’accéder aux différentes parties du parc. Deux jours suffisent à le traverser, mais trois sont préférables pour profiter des très nombreuses randonnées qui le sillonnent. Tour d’horizon des incontournables.
Dans la région, la terre s’exprime depuis des millions d’années. Elle abrite ainsi quatre types de volcans : stratovolcan, bouclier, cône et dôme de lave. Le plus connu, c’est le Lassen Peak, un volcan endormi qui domine le décor du haut de ses 3187 mètres d’altitude. Ascension et sensations lunaires garanties. Sa dernière éruption, en 1914, a entraîné trois ans de forte activité volcanique, ce qui qui a redessiné les paysages alentours. Aujourd’hui, on en admire les résultats : parties désertes, détruites par des coulées de lave (comme la Devastated Area) ; dômes volcaniques comme Chaos Crags, un ensemble de débris rocheux ; ou encore cônes de cendres comme Cinder Cone (2105 mètres) aux pieds duquel s’étendent des dunes de lave recouvertes de cendres (Painted Dunes).
À une vingtaine de kilomètres sous la surface, du magma en fusion provoque encore des phénomènes géothermaux. Et pour les découvrir, détour par Bumpass Hell et Sulphur Works. Le premier site concentre le plus d’activité hydrothermale du parc. Il se parcoure via une randonnée se terminant sur des passerelles en bois. Le sentier de 4,8 km aller-retour évolue entre des sources en ébullition, des marres de boue chaude et des fumerolles dont l’odeur pique le nez. Le tout sur fond montagneux. Bien balisée, la promenade permet en outre d’apprécier de près les nuances de turquoise des eaux brûlantes.
Le second site, Sulphur Work, est une zone moins vaste, le long de la route principale. Elle se repère grâce au dégradé d’orange, jaune et ocre de la roche locale. On y trouve la même activité géothermale qu’à Bumpass Hell et la même odeur d’œuf pourri. Cette dernière est liée au gaz volcanique produit par le magma : l’hydrogène sulfuré.
Formés à la fonte des glaciers, de nombreux lacs sont éparpillés dans l’ensemble du parc. Et si l’on emprunte la route scénique qui le traverse du Nord au Sud sur 48 kilomètres, on peut s’arrêter sur les rives de plusieurs d’entre eux, faire du kayak, pêcher ou se baigner. Parmi les plus réputés : Manzanita Lake (dont on peut faire le tour et où se trouvent des chalets, un camping et un musée), Juniper Lake (le plus grand avec les lacs de Butte et Snag), Helen Lake (à 2500 mètres d’altitude), Emerald Lake ou Summit Lake. De plus petits lacs blottis entre les monts se méritent en s’éloignant davantage.
Avec tout ça, pas étonnant que certains surnomment le Lassen Volcanic Park le Yellowstone de Californie.