Le cycle des conférences sur la francophonie américaine approche à grands pas. Au programme: trois rendez-vous pour revenir sur l’histoire des francophones aux États-Unis et leur quotidien aujourd’hui.
Gabrielle Durana, la présidente de l’EFBA (Education Française de la Bay Area), est à l’origine de ces conférences. Pour l’occasion, elle s’est associée à Orange Silicon Valley et au Centre de la Francophonie des Amériques. « Je me suis rendue compte que j’étais ignorante de l’histoire de la francophonie, bien qu’étant fortement impliquée dans la communauté francophone à San Francisco. Ce cycle est à la destination des francophones de la Baie. Nous voudrions qu’ils comprennent qu’il y a des expériences à tirer du quotidien des autres expatriés et que les acteurs de la francophonie se saisissent de cette connaissance. »
Cosmopolite, la Bay Area accueille une multitude de communautés. Mais Gabrielle Durana souligne que les francophones ne fonctionnent pas de la même manière que les autres immigrés : « A San Francisco, les francophones ne sont pas rassemblés sous une communauté. Contrairement à la communauté chinoise ou irlandaise, nous ne nous retrouvons jamais pour célébrer une fête commune. Il existe bien des associations mais elles se rassemblent par nationalité. Il est difficile de parler d’une seule francophonie. Elle est multiple et polyphonique. Il est intéressant d’essayer de rassembler les gens grâce à la langue que nous avons en commun et non pas en fonction des nationalités ».
La première conférence accueillera, le 23 avril, le spécialiste des relations franco-américaines Serge Bouchard. Il viendra partager ses connaissances sur l’histoire des francophones aux États-Unis. Le 25 avril, le cycle se poursuivra avec la visite de Rodrigue Landry, directeur de l’Institut Canadien de recherche sur les minorités linguistiques. Il animera une discussion sur le bilinguisme en Amérique du Nord. Enfin, le 10 mai, le professeur Amanda Lafleur de la Louisiana State University reviendra sur le statut du français en Louisiane.
L’EFBA compte bien faire de ce cycle un rendez-vous incontournable. Les francophones de la Baie pourraient bien le retrouver chaque année.