Pour sa huitième édition, le Chelsea Film Festival, le festival de films indépendants créé par Ingrid Jean-Baptiste et sa mère, a eu de sacrés défis à relever. Dès le printemps, le confinement a obligé les deux fondatrices à repenser complètement cet événement, qui pandémie oblige, se tient en ligne cette année, du 15 au 18 octobre.
« Nous avons travaillé depuis six mois sur ce format, et avons choisi la plateforme Film Festival Plus, où tous nos films sont disponibles pour la durée du festival », relate Ingrid Jean-Baptiste. Cette année, le festival a sélectionné 130 films de 18 pays différents, dans plusieurs catégories : long-métrage, court-métrage, documentaires, mais aussi cinq films courts en réalité virtuelle. Parmi cette liste, 15 films sont français dont trois originaires de la Martinique, grâce au programme caribéen du festival.
Le pass pour le festival est gratuit, sur donation. Et il existe aussi le pass VIP, qui pour 199 dollars, permet d’accéder aux films pour un jour supplémentaire, le lundi 19 octobre, et d’avoir accès à de nombreux événements du festival en live.
Si les fondatrices ont dû renoncer à la joie de rassembler leur communauté sur le tapis rouge du Regal Cinemas d’Union Square comme cela était prévu, elles sont positives sur l’expérience. « Les réalisateurs sont très contents de leur exposition, car nous avons créé beaucoup d’événements autour du festival depuis plusieurs mois ». Comme le CFF Talks TV Series, une programmation de rencontres avec des stars et créateurs de séries à succès comme Orange Is the New Black, Grey’s Anatomy, Casa de Papel, Unorthodox etc. Mais aussi la soirée de lancement mercredi soir, qui a rassemblé 1.000 personnes sur Zoom et Facebook, avec l’acteur et chanteur Rotimi en guest star.
Mission accomplie donc. Ingrid Jean-Baptiste et sa maman ont réussi à recréer cette plateforme en ligne pour faire connaître des réalisateurs du monde entier, qui parlent des « problématiques mondiales », la thématique de ce festival. Et bonus cette année, leurs films peuvent même être visionnés partout dans le monde, une belle façon de donner encore plus de visibilité à ces artistes engagés du septième art.