L’enseignement français à l’étranger ne serait pas ce qu’il est sans la Mission laïque française (MLF).
Sur les plus de 480 établissements scolaires français fonctionnant hors de l’Hexagone, l’association en regroupe près de 125. Certains, comme l’école internationale de Dallas, sont en gestion directe. D’autres adhèrent au réseau (gestion administrative et pédagogique), s’y affilient (soutien pédagogique uniquement), s’y associent (appui administratif et pédagogique) ou dépendent de la MLF pour leur conventionnement. Au total, avec les écoles d’entreprise et la récente entrée du lycée français de Toronto, pas loin de la moitié des établissements français de la MLF se trouvent en Amérique du Nord.
Pour une meilleure gestion
Pour mieux s’acquitter de ses missions d’homologation et de développement des établissements, de recrutement et de formation des enseignants dans la région, la Mission laïque française vient de déposer les statuts de l’association MLF America, qui sera basée à Dallas. « Nous attendons maintenant qu’elle soit reconnue comme organisation à but non-lucratif », précise Jean-François Genay, le délégué de la Mission laïque française en Amérique du Nord. La région est la première à se doter d’une structure autonome. « Paris ne peut s’en occuper directement. Nous avions besoin de décentraliser un peu », commente le délégué de l’association.
Fondée au début du XXe siècle à l’initiative d’un instituteur et inspecteur des écoles ayant travaillé en Tunisie, à La Réunion et à Madagascar (Pierre Deschamps, 1873-1958), la Mission laïque française visait à « faire contrepoids à l’enseignement diffusé par les congrégations religieuses ». Mais aussi, dès le départ, à combler « le manque d’éducation adaptée aux besoins réels de la population » hors de France métropolitaine, explique la MLF. Après avoir été dissoute pendant la Seconde Guerre Mondiale et avoir traversé non sans mal les crises provoquées par la décolonisation au Proche-Orient, l’organisation s’est fortement développée à partir des années 1980, notamment en Amérique du Nord. L’association a déjà un coordinateur dans la région en la personne de Pierre Vittoz, directeur de l’école internationale de Dallas.
Parmi les atouts de la nouvelle structure : la possibilité de collecter des fonds auprès de son réseau de partenaires et d’anciens. « Nous avons beaucoup d’anciens élèves au Liban venus s’installer aux Etats-Unis », glisse Jean-François Genay.
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bonjour le frangins