La Ligue 1 est de retour aux États-Unis deux ans après les EA Ligue 1 Games, une compétition organisée à Washington D.C. en juillet 2019 et remportée par l’Olympique de Marseille face à l’AS Saint-Étienne.
Mise en place par la LFP (Ligue de Football Professionnelle), la “Ligue 1 Uber Eats Rivalry Week” aura lieu du 17 au 23 mai dans les cinq centres de foot indoor SoFive de la côte Est : Brooklyn (NY), Meadowlands (NJ), Elkins Park (PA), Rockville (MD), et Columbia (MD). Au programme, une semaine de foot dans des centres habillés aux couleurs des équipes de Ligue 1, des jeux, des cadeaux (ballons, maillots, écharpes), et une “watch party” dimanche 23 mai à 3pm à l’occasion de la dernière journée du championnat. L’événement est gratuit mais nécessite de réserver sa place gratuitement au préalable ici.
“La Ligue 1 est plus indécise que jamais cette année. On espère qu’il y aura encore un fort enjeu pour la dernière journée”, commente Yoann Godin, directeur du développement international à la LFP. “J’ai rencontré l’équipe de SoFive il y a quelques mois lors d’un voyage aux États-Unis. On a décidé de mettre en place cet événement malgré les contraintes liées à la pandémie. On leur fait une totale confiance pour bien nous représenter sur place”. La LFP a fait du développement international de la Ligue 1 une priorité. Elle souhaite développer sa “fan base” en Chine, en Afrique, au Moyen-orient et aux Etats-Unis. La première édition des EA Ligue 1 Games de Washington en 2019 aurait dû déboucher sur deux nouveaux tournois du même genre l’année dernière et cette année, mais la pandémie en a décidé autrement. “On était sur le point d’annoncer notre retour à Washington D.C. début 2020, sur un modèle différent avec notamment l’intégration d’équipes américaines (Ndlr: la première édition ne comptait que des équipes de Ligue 1 : Montpellier, Bordeaux, Saint-Étienne et Marseille), mais on a dû tout annuler. Et c’était également trop juste pour relancer le tournoi cette année”, explique Yoann Godin.
La LFP a donc réfléchi à la mise en place d’autres événements internationaux, et a lancé il y a moins d’un an “Ligue 1 Touch”, un programme visant à aller à la rencontre des fans de football du monde entier. “J’aime ce terme, “touch”, car il représente bien ce qu’on veut faire : toucher les fans de foot là où ils sont, et jouer sur le côté “French touch” en faisant la promotion des équipes de Ligue 1 mais aussi des villes de France”, résume Godin. La LFP a investi Douala au Cameroun le 28 février dernier, à l’occasion du match Olympique de Marseille / Olympique Lyonnais, en projetant le match dans une fan zone prévue pour l’occasion, et a organisé un événement semblable cinq mois plus tôt à Shenzhen en Chine.
En séduisant de nouveaux passionnés de foot aux États-Unis, la Ligue 1 espère également renégocier le montant de ses droits TV locaux à la hausse, dont l’échéance (avec la chaîne BeIN Sports USA) arrive en 2024 .”Nos concurrents sont plutôt sur une tendance à la baisse de leurs droits TV à l’international, alors que la Ligue 1 a gagné 30% de téléspectateurs aux US. Ça ne va jamais aussi vite qu’on aimerait, mais c’est encourageant”, estime Godin. “Mais le marché américain reste très concurrentiel. On y va à petites doses, en prenant notre temps et avec les moyens que nous avons. Avec en tête l’échéance 2026” (Ndlr: date de la Coupe du monde organisée entre les Etats-Unis, le Mexique et le Canada).