Il n’a pas pris de détour. Nicolas Warnery, directeur de l’administration des Français de l’étranger au Quai d’Orsay, a confirmé devant l’Assemblée des Français de l’étranger (AFE) la fin de la Journée Défense et Citoyenneté (JDC) pour les jeunes Français de l’étranger. Une décision qui correspond à la volonté de l’administration consulaire de se recentrer sur son “coeur de métier“, que sont “les élections, les documents d’identité et la lutte contre la fraude“, dans un contexte de coupes budgétaires et de réduction des effectifs.
“La JDC, c’est bientôt fini“, a-t-il indiqué, vendredi 5 octobre, dernier jour de la session plénière de cette assemblée consultative des Français hors de France. “À titre personnel, j’y suis attaché mais on ne peut plus le faire. Vous entendrez des sanglots de nostalgie ça et là, mais on ne peut plus le faire“, a-t-il lancé.
Les JDC sont organisées pour les jeunes entre 16 et 25 ans dans les consulats et les ambassades (ou à bord de navires militaires français) et servent, comme en France, à évoquer les droits et devoirs du citoyen, le fonctionnement des institutions et les questions de défense. Les défenseurs de ces journées mettent en avant leur importance pour promouvoir la citoyenneté auprès de jeunes qui sont loin du territoire national.
En plus des difficultés budgétaires et la nécessité de “ne pas se disperser“, l’administration met en avant les difficultés logistiques à organiser ces sessions, dépendantes de la “disponibilité d’un attaché militaire motivé ou du passage d’un navire de la marine nationale“, a précisé Nicolas Warnery. “Nous ne voulons plus faire de JDC sauf si on nous oblige. Autrement, on fera moins bien les passeports, les cartes d’identité, la protection consulaire…“.
Plusieurs conseillers AFE ont rappelé que les JDC permettaient aux participants de recevoir un certificat nécessaire pour passer certains examens et concours en France. L’administration a répondu que les jeunes avaient la possibilité de demander “un certificat de report” ou de faire leur JDC à Perpignan, où se trouve le centre de service national dont dépendent les Français de l’étranger.