La liste Renaissance (22,41% des suffrages), soutenue par Emmanuel Macron, a été battue par le Rassemblement National (23,31%) dimanche 26 mai aux élections européennes.
“Macron châtié alors que les électeurs donnent une courte victoire à Le Pen”, titre Bloomberg sur son site le soir des élections. Pour les auteurs de l’article, Helene Fouquet et Gregory Viscusi, “ce résultat est un revers pour Macron, 41 ans, qui dans sa lutte pour plus de légitimité, tente de persuader le reste de l’Union européenne de poursuivre une intégration plus étroite”.
Dans un autre article paru le lendemain sur Bloomberg, son auteur Lionel Laurent se veut plus rassurant pour le président français et son parti (LaREM). “Avec 22,41% des voix et une deuxième place, le mouvement d’Emmanuel Macron n’est pas inquiété pour l’instant”. “Il n’y a pas beaucoup de pression sur lui à court terme pour remanier son gouvernement ou abandonner ses réformes, et les députés qu’il va envoyer au Parlement vont renforcer son mouvement par le jeu des coalitions”.
Pour le New York Times, la deuxième place de LaREM aux élections européennes prouve qu’Emmanuel Macron “a perdu cette France en colère qui a donné naissance au mouvement des Gilets jaunes, et ces griefs n’ont pas disparu, comme l’ont démontré les résultats du vote”. Le journal met ensuite en garde Emmanuel Macron pour la présidentielle de 2022. “S’il est une chose qui ressort clairement du résultat de dimanche, c’est que les forces de Mme Le Pen sont revenues (…) et qu’elle est en position de force pour la prochaine élection présidentielle”.
Le Time titre dans le même sens, en indiquant “qu’il y aura probablement une revanche pour Le Pen lors de la prochaine élection présidentielle en France”. Pour le magazine américain, tout le défi d’Emmanuel Macron d’ici 2022 sera de “montrer qu’il comprend les frustrations profondes ressenties par ces Européens qui vivent dans des régions rurales durement touchées par une croissance stagnante ou en déclin, et par la disparition d’emplois dans l’industrie”.