C’est une bonne nouvelle pour celles et ceux qui veulent donner leur sang sur le territoire américain. La Food and Drug Administration (FDA) a levé l’interdiction visant les individus qui ont habité en France entre 1980 et 2001. Annoncée en toute discrétion l’an dernier, la règle commence seulement a être relayée par les organismes de dons.
« Nous avons déterminé que nos recommandations simplifieront le processus de dépistage des donneurs et accroîtront le nombre de personnes éligibles tout en préservant la sécurité du sang et de ses composantes », a indiqué la FDA dans ses recommandations aux acteurs du secteur.
Jusqu’à présent, les individus qui avaient passé plus de cinq ans en France et en Irlande entre 1980 et 2001 (1996 pour le Royaume-Uni) étaient considérés comme à risque d’avoir été exposés à la maladie de Creutzfeldt-Jakob et son variant, la forme humaine de la maladie de la « vache folle ».
La FDA a revu sa décision à la suite d’une étude des autorités sanitaires britanniques selon laquelle le risque de transmission de la maladie par transfusion était minime. Comme le nombre de personnes atteintes du variant de Creutzfeldt-Jakob en France et en Irlande « est plus faible » qu’au Royaume-Uni, l’interdiction n’avait plus lieu d’être, a noté l’agence américaine.
Le changement intervient sur fond de pénurie des dons aux États-Unis. En janvier 2022, la Croix-Rouge américaine déclarait pour la première fois une situation de « crise », conséquence de la suspension des opérations de collecte à cause de la pandémie. Les niveaux, déjà peu élevés avant l’irruption de la Covid, sont restés faibles depuis. « La nouvelle règle pourrait concerner potentiellement des centaines de milliers d’individus qui étaient jusqu’à présent privés de donner du sang ou des plaquettes, dont de nombreux membres de la communauté militaire qui ont officié à l’étranger », note la Croix-Rouge sur son site. L’heure de se retrousser les manches est venue.