Les campagnes buzz de Dior, les showrooms de Porsche, les placements de produits de Levi’s et les posts d’une Instagrammeuse fan de Gucci ont un point commun : Launchmetrics.
La société d’édition de logiciel franco-américaine, leader dans le marketing d’influence, vient de lever 50 millions de dollars auprès de Bpifrance, Seventure, Cipio Partners et Famille C (Famille Courtin-Clarins) pour poursuivre son expansion internationale et doubler ses effectifs (de près de 200 personnes à l’heure actuelle) dans les 24 prochains mois.
Née en octobre 2015 de la fusion entre l’entreprise parisienne Augure et Fashion GPS basée à New York, Launchmetrics propose « d’aider les marques dans le luxe, la beauté et la mode à entrer dans un monde qui est en train d’être bousculé », explique Michael Jais, PDG de l’entreprise de passage à New York pour la Fashion Week qui s’est tenue du jeudi 6 au vendredi 14 septembre.
Concrètement, l’entreprise aide les marques à identifier des influenceurs susceptibles de leur donner de la visibilité, accompagner leurs campagnes marketing (essentiellement des événements et du placement de produit) et à en évaluer les retombées. Launchmetrics recense « de tout » parmi sa clientèle de 1.200 marques. « De la marque mondiale de luxe au designer émergent, en passant par la start-up beauté ou le retailer en ligne », précise-t-il, estimant à 200.000 le nombre de potentiels « talents digitaux » traqués par Launchmetrics sur les réseaux sociaux et les médias en ligne.
L’opération, quand elle est réussie, peut s’avérer juteuse pour les entreprises, qui gagnent en moyenne onze fois ce qu’elles ont investi dans le marketing d’influence, assure Michael Jais. « Et les budgets à mettre en œuvre ne sont pas gigantesques donc, forcément, ça attire beaucoup de monde », ajoute-t-il.
Mal préparées, certaines marques brûlent cependant les étapes, déplore Michael Jais. « Avant de partir bille en tête pour essayer de concurrencer la marque qui les fait rêver et qui leur fait peur, il faut vraiment qu’elles comprennent comment elles sont perçues en réalité, prêche-t-il. Il ne faut pas chercher l’influenceur pour l’influenceur », avertit le dirigeant. « Comme les marques le font traditionnellement pour les autres types de marketing en déterminant une audience, un message, un produit, elles doivent se fixer un objectif ultime et en fonction de cet objectif, identifier quel est le meilleur influenceur. Et pas l’inverse »