« J’ai passé presque toute ma vie au Japon, à Tokyo, j’y ai débarqué dans les années 70 ». Claude Charlier (ci-dessous) est un amoureux inconditionnel du pays du soleil levant ; c’est là-bas que sa carrière a progressivement décollé, tout d’abord en tant que journaliste (Paris Match entre autres), puis en tant qu’artiste.
A la naissance de son fils, il quitte ce pays, direction les Etats-Unis. D’abord la Californie, où il s’installe à Malibu au début des années 80. Il rejoindra Miami une dizaine d’années plus tard : « J’étais venu faire un catalogue de maillots de bain, puis j’ai acheté une maison la semaine d’après. Miami, ça a été le grand amour tout de suite. La lumière du matin… ».
Lui qui habite une des maisons les plus anciennes de la ville (1926, dans le quartier de Morningside) conçoit la métropole floridienne comme « un mélange, un vrai mélange, à l’opposé de Los Angeles, entre Amérique du sud, New York, Europe, … ». Pour Claude Charlier, Miami c’est « une ville encore adolescente, en train de se développer, qui n’est pas encore une grande ville. C’est un peu aussi son problème, à vouloir faire les choses trop vite, on construit, on pousse les prix, puis il y a une crise économique, alors ça retombe, on arrête tout, puis on recommence». Un brin nostalgique aussi : « J’aimais l’ancien Miami, avec son côté chaleureux, du temps d’une communauté plus âgée, des gens qui venaient prendre leur retraite. Aujourd’hui, on devient un peu comme L.A., où la seule période qui compte est celle des 18-25 ans ; du coup, ça tend vers le superficiel ».
Outre la préparation des prochaines foires (Art Miami – Art Basel – Context Art Miami, du 3 au 8 décembre 2013, puis Art Wynwood, du 13 au 17 février 2014) où il sera représenté par plusieurs galeries (Markowicz Fine Art, Arcature Fine Art, Gallery Valentine…), Claude Charlier se consacre actuellement à un livre de photos, tiré de sa série Body Language (série de photographies de nus féminins sur lesquels sont projetés des images et diapositives diverses), qui devrait sortir début 2014. Il veut d’ailleurs transformer ces photos en peinture pour les besoins d’une nouvelle collection sur les geishas. Il continue aussi son travail ‘Pop World Project’ et ses différentes peintures de canettes usagées : «Une fois jetées, marchées ou roulées dessus, écrasées, les canettes évoluent d’une production de masse à un élément unique. Déchets pour certains mais, dans ma réalité, elles deviennent des sculptures ». Dans le même style pictural, il déclinera prochainement cette série en s’intéressant à ces objets qui “font” les Etats-Unis.
Et à horizon plus proche, Claude Charlier exposera une vingtaine de photos de sa série Body Language au TSL Lounge, à Wynwood, courant octobre, avec une soirée d’ouverture dont la date reste à préciser.