“Une douleur cuisante : la gauche sous Trump”. En octobre Charlie Hebdo publie en anglais quatre chapitres consacrés à la gauche américaine et à la résistance à Donald Trump. Des carnets sobres en noir blanc et rouille, accessibles en ligne.
“On voulait faire quelque chose de spécial sur l’Amérique de Trump, explique Jacob Hamburger qui a écrit les textes. Après l’élection présidentielle, on s’est dit qu’il fallait vérifier comment la gauche américaine ressentait la défaite. Car avec Donald Trump au pouvoir, les principes d’égalité des chances, des sexes, les combats sociaux et raciaux également, ont été rabaissés”.
Pendant deux mois, en juin et juillet derniers, Jacob Hamburger, américain originaire de Chicago, et Laurent Sourisseau, alias “Riss”, directeur de la publication, ont donc arpenté l’Est des Etats-Unis. Partis de New York, ils ont visité Washington, Philadelphie, mais aussi Lancaster en Pennsylvanie et des petites villes de Long Island ou du New Jersey.
Si Charlie a souvent été au centre de polémiques aux Etats-Unis, après les caricatures de Mahomet, ou plus récemment, après sa Une consacrée à l’ouragan Harvey, ces cahiers surprennent par leur sobriété. Les Américains qui connaissent le journal satirique et ouvertement irrévérencieux, ont d’abord été “surpris par cette version ‘light’, explique Jacob Hamburger. Mais ça nous a aussi permis d’être lus par des électeurs de Donald Trump qui ont réagi, qui étaient furieux et donc on a fait notre boulot: on a suscité le débat!”
Le résultat est surprenant: pas de caricature choc, mais une Amérique croquée comme un documentaire. Des portraits, des interviews, des rencontres avec les électeurs ou anciens électeurs de gauche, pour comprendre pourquoi et comment Donald Trump a pu gagner la présidentielle. “Le but n’était pas de se moquer, explique Jacob Hamburger. C’est plus un récit de voyage. Bien sûr il y a toujours un ton Charlie Hebdo, des blagues, des dessins, mais pas comme les plus controversés du journal“.
Jacob Hamburger, qui collabore avec Charlie depuis l’attentat du 7 janvier 2015, qui a fait onze morts, avoue aussi avoir beaucoup appris de son pays en le redécouvrant avec “Riss” et des yeux d’étranger.
Ouvrier, patron de syndicat, activiste noir, immigré… Les portraits sont bien sentis, les situations pertinentes. Dans cet exercice de reportage “on the road”, Charlie Hebdo a gagné son pari.
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Pour ma part en tant que français d’Amerique depuis de belle lurette, je suggèrerais que Charlie Hebdo aille rendre visite à ceux qui ont mis en « place » l’empereur des Casinos dont ils représentent les 85 % de la population des États Unis d’Amerique en mal d’education , au chômage et le reste pour ne pas choquer la NRA.
Si ce média n’est pas d’accord , qu’il me le fasse savoir et je montrerai aux bons francais de France d’avantage sur ce qui se passe dans la rue et non sur la toile.
Au risque de faire un tabac bien que j’aime l’Amerique …. Milodiou des Carolines
Les médias en Amérique sont des communistes de gauche. Ils aiment toutes les idées radicales anti-establishment qui se présentent. Ils crachent dans le visage des Américains de tous les jours. Ils ne reflètent pas les opinions de millions d’Américains. Ils représentent les élites arrogantes libérales d’Hollywood et elles-mêmes. Trump a raison de les appeler de fausses nouvelles. Les Américains sont farouchement indépendants et autonomes. Nous avons évolué très différemment de l’Europe et du Canada. Les médias ne nous représentent pas du tout.
Certes, c’est remarquablement bien écrit, sans fautes d’orthographe, cher Monsieur , mais pour une fois, osez regarder ce qui se passe dans la rue sans passer par les médias communistes ou capitalistes.
Allez, faites un effort et les vaches seront bien gardées comme on-dit au pays de Molière. Milodiou occitan des Carolines
Maintenant, je suis tout confus. Est-ce-que les media sont des flagorneurs de Wall St, ou des communistes? Ou, bizarrement, tous les deux! C’est si difficile de savoir…