“Pas la peine de prolonger notre conversation sur le sujet!” Le ton de Carla Bruni-Sarkozy change subitement. Elle se tend, nous invite à ne pas perdre notre temps. Nous venons de lui demander comment elle prépare sa tournée américaine alors que son mari est dans la tourmente. Elle préfère ne pas entendre la fin de la question. “Si vous voulez interroger mon mari, demandez-lui une interview“.
Il y a des sujets sur lesquels Carla Bruni-Sarkozy ne s’exprime pas, “pour se protéger” dit-elle. Et d’autres où elle est beaucoup plus à l’aise: son dernier album, par exemple, “Little French Songs“, qu’elle viendra promouvoir à Montréal, New York et Los Angeles fin avril.
C’est son quatrième depuis “Quelqu’un m’a dit”, qui s’est vendu à 2 millions d’exemplaires en 2003. Entre folk, pop, chanson française traditionnelle et hommage au Londres rock des Seventies, on y retrouve Carla la chanteuse, à la voix simple, légère, gracieuse. Celle qui s’était un temps effacée derrière la Première Dame, jurant de ne pas monter sur scène tant que son mari était à l’Elysée.
Ce temps-là est révolu – pour l’instant. Depuis l’élection de François Hollande, elle a renoué avec le mannequinat, repris les concerts live, s’est investie dans le caritatif via sa fondation, à l’origine notamment de bourses pour aider de jeunes Français et Américains issus de milieux défavorisés à étudier l’art de l’autre côté de l’Atlantique. “Quand je ne chante pas, je dors. Je me repose et je m’occupe de mes enfants. Je suis super heureuse de venir aux Etats-Unis, mais pour moi, c’est dans un moment.”
Lire: Carla Bruni-Sarkozy lance sa fondation aux Etats-Unis
En attendant, elle assure vivre la vie ordinaire (ou extraordinaire) d’une chanteuse en tournée: les horaires décalés, les répétitions, la fatigue… France, Belgique, Suisse, et demain Barcelone, Tel Aviv: depuis novembre, elle est sur la route pour faire la promo de “Little French Songs”. Et elle ne néglige aucune salle, du Casino d’Enghien les Bains à l’Olympia. “C’est fatiguant. On répète quand les gens déjeunent ou dinent. Mais quel bonheur!”
“Je n’ambitionne pas de rentrer dans les hit parade”
Ce n’est pas la première fois que Carla Bruni-Sarkozy chantera à New York, la “ville de la jeunesse” où elle a vécu quand elle était encore Carla Bruni-la-mannequine. En 2009, elle avait chanté au Radio City Music Hall de New York dans le cadre du 91e anniversaire de Nelson Mandela, sous les yeux de son mari en tenue de soirée et aux côtés de son ami de vingt ans Dave Stewart. Ce fut l’une des rares fois où elle fit une entorse à sa promesse d’un quinquennat sans musique live.
Son concert à Los Angeles sera, lui, une première. “Impatiente”, elle ressent aussi de l'”appréhension“. “Ça s’appelle le trac. Je ne connais pas beaucoup d’artistes qui ne l’ont pas“. Pourquoi se donner le mal de traverser l’Atlantique, quand elle avoue elle-même que ses chansons ne sont pas pour le grand public américain? “Ce qui m’intéresse, c’est d’offrir la possibilité à plein de gens d’écouter ma musique. Je ne me projette pas en termes de ventes, jamais, surtout dans un marché comme les Etats-Unis qui ne s’intéresse pas à des chansons aussi francophones, dit-elle. Je n’ambitionne pas de rentrer dans les hit parade, rassurez-vous!”
Sa tournée nord-américaine devait être plus longue. San Francisco, Washington, Québec: on apprenait début janvier l’annulation de plusieurs dates. Le journal britannique The Daily Mail racontait que la chanteuse avait du mal à remplir les salles. Mauvaise langue? Elle se défend: “On m’a proposé beaucoup de dates et de faire des concerts dès mon arrivée. Il y a peut-être des gens qui y arrivent, mais moi, quand je voyage six heures, je ne parviens pas à chanter en arrivant, dit-elle. Il y a peut-être certains qui font les trajets en avion privé, mais pour moi en avion normal, c’est beaucoup.”
Outre ses concerts, elle doit participer au talk show d’Ellen DeGeneres. Elle est prévenue: Ellen demande parfois à ses invités de se livrer à des exercices insolites. Michelle Obama, par exemple, avait dû faire des pompes sur son plateau. “J’espère que ça va bien se passer“.
Pour l’heure, la présence à ses côtés de Nicolas Sarkozy n’est pas confirmée. Une des chansons de “Little French Songs”, “Mon Raymond”, le surnom que lui donne la chanteuse, lui est consacrée. L’ancien président n’est jamais bien loin, même si “Carla” ne veut pas en parler.
0 Responses
Je me demande si Paul Bismuth est aussi du voyage ….
ce sera sans moi, évidemment. C’est quoi son cachet ? Un gros cachet ? 🙂
J’aime beaucoup son style et ses chansons.Viendra t’elle a San Francisco?
Tiens, elle est rousse cette italo-bresilienne et parait-il, elle aurait une voix, sinon “de la voix”…