« C’est l’opportunité pour Harvard d’enrichir sa connaissance de la Bretagne, de sa langue et de ses traditions ». Catherine McKenna, professeur à l’Université d’Harvard et directrice du Département des Langues et des Cultures Celtes se réjouit de l’accord passé entre la prestigieuse université et Rennes 2 pour l’enseignement du Breton.
Les deux universités ont trouvé en juillet dernier un accord qui n’a été révélé que récemment. « Dès l’année prochaine, il y aura une semaine organisée à Harvard pour faire des conférences sur la culture, les traditions et l’histoire de la Bretagne ainsi que des cours sur la langue, précise Yann Bévant, professeur au Centre de recherche bretonne et celtique de l’Université Rennes 2. Il y aura également des possibilités d’échanges entre les enseignants et les étudiants pour étudier pendant un semestre ».
Pour autant, dire que les étudiants américains parleront bientôt breton est encore loin d’être une réalité. Le programme ne débutera qu’en septembre 2014 et les semaines de conférences n’auront lieu qu’une fois tous les deux ans. L’espoir réside donc plutôt dans les échanges des étudiants et professeurs entre les deux universités.
« Nous savons déjà que nos douze étudiants de troisième cycle sont intéressés de développer leur connaissance de la langue, de la littérature et des traditions bretonnes », affirme Catherine McKenna qui espère que le partenariat séduira également de nombreux étudiants français.
L’idée de cette collaboration entre les deux universités remonte à un congrès organisé à Harvard en 2010 où s’était rendu Yann Bévant. Alors qu’Harvard dispose d’un important centre d’étude sur les langues celtiques comme l’irlandais et le gallois, il s’aperçoit que le seul absent est le breton. « Nous avons proposé notre projet à Harvard et nous avons invité Catherine McKenna à l’Université Rennes 2. Depuis deux ans, nous travaillons sur les contenus de l’accord », explique Yann Bévant.
« C’est une belle reconnaissance dans une université prestigieuse pour une langue qui n’a pourtant pas forcément de statut officiel en France », se réjouit de son côté Charles Kergaravat, le président de l’association des Bretons de New York. « Il y a une certaine fierté. La force de la Bretagne est de jouer sur ce côté celtique. Cela permet de montrer que la celtitude n’est pas qu’anglo-saxonne. La Bretagne permet d’y apporter une vision différente ». S’il affirme ne pas être surpris par cette décision, Charles Kergaravat espère que ce nouveau partenariat encouragera les Français mais aussi les Américains à apprendre le breton.
Crédit : Inna Popkova/ddp images/ Sipa USA
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Le drapeau breton serait un “copié-collé” du drapeau américain. C’est une affirmation d’un politicien français (UPR), François Asselineau.