En moins d’un an, Mini-Chic est devenu l’adresse incontournable des parents qui veulent habiller leurs enfants en marques européennes sans se ruiner. Petit Bateau, Jacadi, Bon Point, Louise Misha, Bout’Chou, Cyrillus…Les connaisseurs se s’y trompent pas.
A l’origine de Mini-Chic, Coralie Tran et Marie Darmon, deux Françaises qui se sont rencontrées par hasard dans la petite ville de Bolinas. “Notre passion commune des loutres nous a rapprochées, plaisantent-elles. Je travaillais à l’Institut Pasteur à Paris. Je n’avais pas vraiment de perspective de carrière, alors quand mon mari a eu l’opportunité de créer sa start-up ici, je n’ai pas hésité“, raconte Coralie Tran.
Avec sa soeur, déjà installée à San Francisco, elle crée une entreprise d’art floral, “La vie en roses”. “En mai 2016, Marie m’a proposé de lancer Mini-Chic. Ma soeur avait décidé de faire un tour du monde en voilier, ça ne pouvait mieux tomber“. Marie Darmon est enseignante en primaire au Lycée français de San Francisco depuis neuf ans: “Je savais que je voulais arrêter d’enseigner, tout en restant proche de la France et de l’enfance. Dans mon métier d’enseignante, j’observe la “mode” californienne qui mélange du vert criard, avec du rose à carreaux ou à fleurs, plaisante-t-elle. Mini-Chic permet d’habiller les enfants avec style à des prix raisonnables.”
La marque propose des vêtements neufs et d’occasion, soigneusement sélectionnés. “Nous faisons du trade-in, en rachetant des articles à nos clients: la seconde main amène à acheter plus, car le client a le choix entre toucher 35% du prix de vente de ses articles ou 50% en “store credit”.”
Leur clientèle est à la fois européenne et américaine. L’absence de magasin est compensée par des ventes lors de différents “pop up”. Le prochain aura lieu le 3 juin. “Nous avons essayé les ventes privées à domicile, façon Tupperware, ainsi que les abonnements à des boîtes de vêtements, mais ce modèle était déjà en déclin quand nous l’avons essayé. Les ventes pop up marchent, elles, très bien, et on nous demande sans cesse si nous vendons en ligne ou si nous avons un magasin.”
L’ouverture d’un magasin est donc la prochaine étape prévue pour l’automne. Les deux créatrices de Mini-Chic prennent leur temps pour choisir le meilleur quartier, qui s’accordera le mieux à la cible familiale de l’enseigne. “Le marché de San Francisco est très intéressant pour nous: il y a peu de magasins spécialisés dans l’enfants, ou de seconde main. Mini Chic comble ce vide, en proposant des vêtements complètement différents de ceux que l’on trouve dans les grosses industries, et de bien meilleure qualité.“