Le célèbre tournoi de basket universitaire revient du jeudi 21 mars au lundi 8 avril. Voici quatre raisons de suivre cet événement qui fascine les Américains.
Oubliez la NBA et sa longue et ennuyeuse saison régulière (82 matches). Le tournoi de March Madness réunit les meilleures équipes universitaires du pays qui s’affrontent dans des matches à élimination directe pendant trois semaines. Salles pleines et audiences TV record, les Américains se passionnent pour ce tournoi qui touche à leur fierté et à leur identité, défendant les couleurs de leur école ou de leur région.
Dans un pays aussi vaste que les États-Unis, le basketball universitaire (NCAA) est divisé en une multitude de conférences. Seules les vainqueurs de ces conférences et quelques équipes repêchées se voient offrir un billet pour la March Madness. Le tournoi donne lieu à des résultats imprévisibles et des scénarios de matches fous. Chez les hommes, le first round débutera ce jeudi 21 mars avec 64 équipes en lisse, jusqu’à la finale prévue le lundi 8 avril. Les femmes débuteront le vendredi 22 mars et la finale aura lieu le dimanche 7 avril.
Chez les hommes, le tournoi de cette année ne compte à priori aucun talent générationnel. C’est tout le contraire chez les femmes avec la sensation Caitlin Clark, joueuse des Hawkeyes de l’université d’Iowa. À 22 ans, cette meneuse de jeu vient de battre début mars le record du nombre de points inscrits dans toute l’histoire de la NCAA, hommes et femmes confondus (3771). Avec son 1,83 m, elle ne fait pas partie des plus grandes joueuses, mais compense par des qualités de tir et de passe impressionnantes. Victorieuses de la conférence Big Ten le 10 mars (Midwest américain), les Hawkeyes font partie des favorites de la March Madness, après avoir échoué en finale la saison passée face à Louisiana State (LSU).
Plusieurs Français participent au tournoi masculin cette année. Parmi eux, le natif de Seine-Saint-Denis Mohamed Diarra (2,08m, 23 ans) a créé la surprise avec North Carolina State en gagnant le titre régional dans l’Atlantic Coast Conference, validant leur billet pour la March Madness. Ils débuteront face à Texas Tech ce jeudi 21 mars. L’arrière mulhousien Kymany Houinsou (2m, 20 ans) et Washington State tenteront de passer le premier tour face à Drake (Iowa), tandis que l’ancien Choletais Alexander Doyle (2,02m, 20 ans) aura fort à faire avec Stenton (Floride) face à l’ogre UConn (Connecticut), vainqueur l’année dernière.
La NCAA est un réservoir à talents qui alimenteront plus tard les équipes professionnelles de NBA (hommes) et WNBA (femmes). La March Madness revêt alors une importance considérable pour beaucoup d’athlètes qui espèrent se montrer et taper dans l’œil des recruteurs. C’est particulièrement vrai chez les hommes cette année, où peu de profils sortent du lot pour l’instant. Une belle performance à March Madness pourrait leur garantir une place dans la draft NBA, l’événement dédié au recrutement des jeunes joueurs qui aura lieu à Brooklyn le 27 juin prochain.