Moins de trois mois après l’annonce de sa première levée de fonds de 700.000 dollars auprès de deux business angels français, la start-up parisienne Whyd s’installe à San Francisco.
Cet agrégateur de flux musicaux a été retenu à Rocket Space, l’incubateur où un certain Spotify a fait ses débuts. “Cela recèle aussi une dimension symbolique », souligne Jie Meng-Gérard, co-fondateur de la start-up.
Ce premier pas aux Etats-Unis intervient après l’annonce par le site de curation de musique de son premier partenariat avec un site de streaming musical payant: le parisien Deezer. Alors que des salles parisiennes comme Le Divan du Monde ou La Cigale utilisent Whyd pour annoncer leur programmation, « ce sont eux qui sont venus nous trouver pour que nous intégrions leur service », signale Gilles Poupardin, l’autre co-fondateur de Whyd.
Musique en streaming sans frontière
« L’idée qui sous-tend Whyd est partie d’un besoin personnel : pouvoir partager une playlist Spotify avec un utilisateur de Deezer ou se rappeler son coup de cœur pour un titre écouté par YouTube en l’enregistrant dans son service de streaming favori », raconte le jeune entrepreneur.
Le projet lancé en 2010 est en train de passer à la vitesse supérieure. Après avoir fédéré une communauté d’utilisateurs autour de la version bêta du service pendant un an et demi, Whyd est désormais accessible à tous depuis le début de l’année et l’application mobile doit être lancée d’ici l’été.
Whyd arrive aux Etats-Unis, mais ne quitte pas pour autant l’Hexagone. « C’est la force de la France : elle constitue un terreau fertile pour la culture en général, assure Gilles Poupardin. Nous nous sommes développé de façon internationale dès le départ, mais nous gardons un ancrage local.»
Lors de leur passage à South by Southwest, les deux co-fondateurs ont approché Spotify ainsi que Beats Music et se montrent confiants pour la suite. « On nous demande souvent si nous sommes concurrents des services de streaming. Quand nous aurons intégré Deezer, Spotify et Beats Music aux côtés de YouTube et d’autres service en accès gratuits, il va devenir clair que nous travaillons main dans la main avec ces gens », commente Gilles Poupardin, qui rêve du jour où « nous pourrons écouter de la musique tous ensemble ».