À partir de vendredi 28 avril, le Whitney Museum of American Art présente sa toute nouvelle exposition “Where We Are“ qui met en scène les pièces les plus iconiques de 1900 à 1960.
Il faut monter au 7ème étage du musée pour voir l’exposition. Le visiteur arrive au milieu de la mise en scène divisée en cinq thèmes : la famille et la communauté, le travail, la maison, la spiritualité et enfin, la nation. “Cette exposition arrive en échos à notre époque où la question: ‘qu’est-ce qui fait de nous des Américains ?’ existe encore” explique David Breslin, le directeur de la collection depuis seulement six mois.
Les noms des pièces de l’exposition sont extraits du poème “September 1, 1939” de W. H. Auden. Le poète a grandi en Angleterre et a écrit ce texte à New York juste après y avoir immigré, à la toute fin de la Seconde guerre mondiale.
Entre les murs et les arches qui divisent le 7ème étage, les tableaux d’Edward Hopper côtoient le travail de Louise Bourgeois, John Steuart Curry, Jasper Johns, Jacob Lawrence et Georgia O’Keeffe. Le Whitney Museum propose un voyage à travers six décennies qui illuminent notre propre époque. “En plus de mettre en avant une partie de notre collection, nous avons voulu montrer que l’art est aussi une clef pour mieux nous connaître et savoir où nous sommes censés aller, continu David Breslin, notre collection est un miroir de ce que la culture américaine représente : beauté, diversité, différence, et la complexité de vivre ensemble”.
Pendant la déambulation on peut aisément saisir le sens de chaque pièce. Par exemple la sculpture dénudée d’Elizabeth Catlett est un hommage aux femmes Afro-Américaines ; Hopper, une nouvelle fois, montre comment nos maisons structurent nos vies, et d’autre s’essaient même à distordre les symboles nationaux avec par exemple une sculpture du président Lincoln, tête baissé, aux allures de petit garçon puni, ou encore le drapeau américain multiplié et superposé à lui-même.
Scott Rothkopt, directeur des programmes, insiste: “cette exposition est basée sur les sensibilité et l’émotion, elle convient aux novices et aux experts en art”