De 1935 à 1946, il a sillonné les rues de New York, chaque nuit, dans sa voiture, le poste de radio branché sur la fréquence de la police. Toujours le premier sur la scène du crime, parfois avant même les policiers, “Weegee”, de son vrai nom Arthur Fellig, a capturé les corps ensanglantés des victimes, les visages des curieux, les policiers relevant les preuves. Bref, la violence des nuits new-yorkaises.
Certains ont dénoncé son voyeurisme, comme lorsqu’il photographiait les familles de victimes, d’autres ont loué son sens de l’observation qui éraflait l’image du rêve américain en rendant compte d’une réalité parfois sordide. En tout cas, “Weegee”, dont le surnom fait référence à “Oui-ja”, un jeu de spiritisme, en raison de sa capacité à être toujours présent au plus chaud de l’actualité, ne laisse pas indifférent. « Murder is my business » expose plus de 100 tirages en noir et blanc. Il en ressort une vision de New York à la fois familière et irréelle, toujours percutante.
Infos pratiques:
“Weegee : Murder Is My Business“, à partir du 20 janvier à l’International Center of Photography, 1133 Avenue of the Americas (43rd et 6th).