Créée en France en 2012 et basée depuis quatre ans à Miami, Waterdiam vient de boucler un tour de table de 10 millions de dollars. La société qui développe une technologie innovante de modification de l’eau et de ses propriétés entend bien en profiter pour accélérer son développement. « Nous allons dans un premier temps renforcer les équipes et continuer d’investir dans la recherche afin d’approfondir les résultats très prometteurs que nous avons obtenus depuis plusieurs années », indique Anthony Ginter, co-fondateur de Waterdiam.
Avec son associé Laurent Pupunat, autre co-fondateur de Waterdiam, cet entrepreneur français de 51 ans, diplômé d’une école de commerce, a développé une technologie à base d’électrolyse au diamant qui agit sur la structure moléculaire de l’eau. « Sans rien y ajouter, nous lui donnons des performances nouvelles », se félicite le Parisien qui a mené une série d’expérimentations concluantes sur plusieurs millions d’animaux et de végétaux. « Nous avons constaté que les plantes devenaient plus robustes sans même avoir besoin d’utiliser de fongicides, explique-t-il. Pour les animaux, nous avons observé une baisse importante de la mortalité et une amélioration significative de leur santé sans avoir recours à l’utilisation d’antibiotiques ».
Après le secteur agricole, Anthony Ginter axe aujourd’hui sa stratégie sur la santé humaine. « Plus que de pouvoir hydrater, cette eau dont la molécule a été modifiée est capable d’agir sur notre organisme », confie l’entrepreneur français. Une eau « de troisième génération », comme il la surnomme, qui pourrait ainsi renforcer notre système immunitaire et ralentir le vieillissement des cellules humaines permettant notamment de prévenir certaines maladies liées à l’âge comme l’Alzheimer. « Nos recherches sur l’être humain ont commencé depuis plusieurs mois aux États-Unis, au Canada ainsi qu’en Europe et nous nous apercevons déjà que cette eau pourrait avoir également bien d’autres bénéfices, mais il est encore trop tôt pour en parler ».
En parallèle, Waterdiam conçoit et fabrique ses premiers appareils portables qui permettront de rendre cette technologie innovante accessible à tous. Une ligne de produits destinés aux particuliers devrait être lancée d’ici le dernier trimestre de l’année aux États-Unis avant d’être commercialisés en Europe. « Il s’agira tout d’abord d’une bouteille électronique totalement recyclable et facile à transporter, souligne Anthony Ginter. D’autres produits vendus à un prix très accessible viendront ensuite enrichir notre gamme ».
Souhaitant également miser sur l’éducation et la formation des jeunes, Anthony Ginter veut créer la fondation Waterdiam qui devrait prochainement voir le jour. « Cela permettra notamment de soutenir les étudiants dans les domaines des sciences et de la technologie liées à l’eau en leur délivrant des bourses d’études. Cette fondation aura surtout vocation à mettre l’eau au centre des discussions, car on ne parle pas assez de son impact sur notre corps et notre santé », insiste l’entrepreneur français qui indique par ailleurs s’apprêter à se lancer dans une nouvelle levée de fonds.