Les expatriés qui cherchent des billets d’avion pour la France s’en sont rendu compte. Les prix des aller-retour en partance des Etats-Unis sont particulièrement bas ces jours-ci.
Si l’on en croit les données recueillies par Hopper, un site qui traque l’évolution des prix sur des dizaines de milliers de vols dans le monde, les tarifs les plus bas enregistrés sur les six prochains mois pour des JFK (New York)-Paris CDG s’établissent autour de 510-550 dollars pour les vols avec escale et autour de 520-540 pour les vols directs.
À titre de comparaison, les New York-Paris valaient en moyenne 860 dollars au premier trimestre 2016 contre 510 pour les Paris-New York.
Le constat est le même dans les autres grands aéroports du pays: 680 dollars pour les vols sans escale depuis LAX (Los Angeles), 520-580 depuis Chicago O’Hare, 610-710 depuis SFO (San Francisco), 510-590 depuis IAH (Houston) et 440-470 depuis MIA (Miami). Selon les aéroports d’origine, la mi-février et les mois d’avril et mai se distinguent comme particulièrement avantageux. “C’est le bon moment pour prendre des billets USA-France“, résume Patrick Surry, directeur de recherche à Hopper.
“Il y a eu un déclin important. Traditionnellement, les prix des US-Paris sont plus chers de 50% que les Paris-US. Depuis mai-juin 2016, on dirait que ce surplus s’est évanoui. Les prix sont pratiquement identiques. Nous n’avons pas vu des prix aussi abordables depuis longtemps“, poursuit l’expert.
Cette situation est la conséquence d’un recul de la demande aux Etats-Unis à la suite des attentats en France, mais aussi de facteurs économiques conjoncturels comme le prix du carburant, relativement bas. À cela s’ajoute la concurrence de nouvelles compagnies aériennes se lançant dans le transatlantique low cost, comme Norwegian et Wow Air. “Il y a beaucoup de concurrence en ce moment sur le marché. Les compagnies aériennes traditionnelles ont baissé leurs prix pour s’aligner“, observe Patrick Surry.
“Ces prix bas continueront tant que l’image de l’Europe ne s’améliorera pas dans les médias américains, qu’il n’y aura pas une vague de consolidation dans le secteur aérien ou que le prix du pétrole ne remontera pas“, poursuit-il.
“C’est un très bon moment pour être un voyageur, renchérit Henry Harteveldt, fondateur de Atmosphere Research Group, un société de consulting spécialisée dans l’industrie du voyage. Il va y avoir de bons deals au printemps et cet été“.