L’administration américaine avait annoncé la semaine dernière que les étudiants étrangers dont les cours universitaires seraient uniquement dispensés en ligne à la rentrée scolaire ne pourraient pas obtenir de visa américain ou se verraient retirer celui dont ils disposaient – et devraient, de fait, quitter le pays. Après des jours de protestations, le gouvernement a finalement changé d’avis : les étudiants visés par cette mesure seront donc autorisés à entrer et rester sur le territoire.
La décision, qui concernait quelques centaines de milliers d’étudiants en visa F-1 et M-1 (plus de 364 000 visas F-1 et 9000 visas M-1 ont été délivrés en 2019), avait immédiatement déclenché des actions en justice de la part de ses détracteurs. L’université de Harvard et le MIT avaient notamment déposé un recours devant le tribunal de Boston. Près de soixante universités américaines s’étaient alors jointes à l’affaire. D’autres coalitions d’établissements d’enseignement supérieur avaient à leur tour intenté des actions dans leur district.
Dans un coup de théâtre, mardi 14 juillet, la juge fédérale Allison Burroughs a annoncé que l’administration Trump était revenue sur sa décision, perçue par beaucoup comme un moyen de pression destiné à obliger les universités à rouvrir prématurément. Pour ces établissements, pour lesquels les étudiants étrangers représentent souvent une source de revenus importante, c’est une victoire de taille. Mais le bras de fer avec l’administration Trump se poursuit : le président américain continue de faire pression sur les écoles et universités américaines pour qu’elles rouvrent normalement à la rentrée.