Le visa J1, c’est le sésame du stagiaire, mais c’est plus que ça. Il permet aussi de décrocher une vraie première expérience professionnelle. Mais attention: il y a des impératifs et des restrictions qui peuvent se transformer en mauvaise surprises.
Avec un visa J1, on peut: effectuer un stage aux Etats-Unis, y travailler comme au pair, faire de la recherche ou de l’assistanat, participer à un programme d’échange, suivre des études, travailler dans le cadre d’un job saisonnier ou encore animer un camp d’été.
Si vous souhaitez effectuer un stage aux Etats-Unis ou acquérir une expérience professionnelle après votre diplôme il existe pour le visa J1 deux catégories selon votre statut :
Pour décrocher un visa J1, quelque soit votre statut (au pair, stagiaire, saisonnier…), vous devez impérativement passer par un sponsor reconnu. Celui-ci vous fournira le formulaire IAP-66 nécessaire à l’obtention de votre visa. Vous ne pouvez demander à votre employeur de vous sponsoriser sauf s’il est en mesure de vous fournir le formulaire “DS-2019″, mais cela est très rare. Vous pouvez solliciter les services d’un sponsor américain comme ceux listés ici. Ou pour vous faciliter les démarches, contactez directement un sponsor français (Parenthèse, les Chambres de commerce franco-américaines, Cursusmundus…) Cela implique donc un certain nombre de démarches administratives et, bien sûr, des frais. Les prix varient en fonction de la durée de votre séjour. Comptez environ 840€ pour trois mois, 1.065€ pour six mois, 1.525€ pour un an et 1.660€ pour quatorze mois, sur la base des tarifs de l’organisme Parenthèse. Ajoutez à cela les frais Sevis (138€ en 2015) et le coût du visa (152€ en 2015). Le sponsor présente au moins un avantage : il vous fournit l’assurance santé obligatoire pour partir en J1.
Avec le visa J1 il vous faut pouvoir également justifier de ressources suffisantes pour partir et vivre aux Etats-Unis le temps de votre séjour. Pour cela, l’administration américaine demande à ce que votre compte en banque soit approvisionné à hauteur de 10.000$ ou bien qu’un garant vous verse au minimum 1.000$ par mois.
Autre inconvénient, vous n’avez pas le droit de travailler en dehors de la société avec laquelle vous avez obtenu votre J1, autrement dit votre employeur dans le cadre d’un stage, d’un job d’été ou encore de la famille pour laquelle vous travaillez comme au pair.
Les personnes ayant déjà bénéficié d’un visa J1 et qui voudraient postuler une nouvelle fois doivent respecter les délais imposés entre deux visas. Si vous sollicitez un deuxième visa J1 “Intern”, il vous faudra attendre trois mois. Pour obtenir un second visa J1 “Trainee”, vous devrez patienter deux ans. De même, deux ans pour décrocher un visa J1 “Trainee” après un visa J1 “Intern”.
Certains détenteurs du visa J1 seront soumis à l’article “212(e)”, ce qui signifie qu’ils ne pourront pas revenir aux Etats-Unis avec un visa H, L ou avec une carte verte dans les deux ans qui suivent l’expiration de leur visa J-1. Elles peuvent toutefois revenir avec un visa de touriste, F (étudiant) ou encore O (capacités exceptionnelles). Ces personnes ont également la possibilité de prolonger leur visa J1 dans la limite de la durée maximale autorisée (18 mois aux Etats-Unis).
Les personnes soumises à l’article “212(e)” sont celles qui ont obtenu leur visa J1 grâce à un financement du gouvernement américain, de leur propre gouvernement ou d’une organisation internationale. Cet article s’applique également aux étrangers dont les aptitudes sont nécéssaires dans leur propre pays et qui figurent sur la liste “Exchange Visitor Skills List”. Enfin, les diplômés en médecine qui viennent aux Etats-Unis pour faire un stage, un internat ou suivre une formation et qui sont sponsorisés par l’Educational Commission for Foreign Medical Graduates (ECFMG) sont également soumis à cet impératif.