Vous connaissez déjà bien “Escape room”, le jeu d’évasion. La réalité virtuelle, vous avez peut-être eu l’occasion d’essayer. Et si on mélangeait les deux ? Cela donne Virtual Room, qui a ouvert début janvier à Hollywood.
“Ce n’est pas qu’un jeu, c’est une expérience collaborative et immersive qui va vous transporter, au-delà des Escape rooms”, assure Gilles Amsallem, le co-propriétaire des lieux avec son associé de toujours Pierre Battu. Ensemble, ils ont déjà lancé les événements French Tuesdays dans une douzaine de pays, ainsi que Selavi, leur entreprise spécialisée dans les expériences consommateurs pour les marques. Ils se sont laissés tenter par le monde merveilleux des jeux d’évasion virtuels à travers un ami.
Pour se laisser “transporter” par Virtual Room, il faut être entre deux et huit personnes. Chaque participant se retrouve dans une étroite pièce sombre, séparé de “ses coéquipiers”. Mais une fois le casque mis, on les retrouve dans un nouveau monde futuriste, sous forme d’avatars – qui font penser à des Power Rangers. Ils peuvent communiquer entre eux, grâce à des écouteurs et un micro incorporés.
Chaque mission est chronométrée et nécessite de faire appel à l’observation et à l’esprit de déduction. D’un monde à l’autre, le joueur découvre des univers incroyables et tente de collaborer au mieux avec ses partenaires. Et si cela ne suffit pas, un membre du staff intervient par audio pour leur prêter main forte. “Il faut résoudre les énigmes pour remplir la mission finale : sauver le monde en moins d’une heure”, s’emballe Gilles Amsallem.
“Les participants se retrouvent dans des mondes virtuels auxquels ils n’auraient jamais eu accès, raconte le Français. Pendant une heure, on oublie où on est. C’est la grande différence avec la réalité virtuelle qu’on connait, où on en a marre dès cinq minutes.”
Selon l’entrepreneur français, cette expérience correspond à un besoin contemporain. “Les gens ont eu tendance à s’isoler avec internet, envoyer des SMS et ne plus appeler. Aujourd’hui, il y a une demande de revoir ses amis”, affirme Gilles Amsallem, précisant que “même si c’est une expérience virtuelle, ils partagent un moment convivial”. Il considère avoir investi dans “le futur”, en s’associant avec les deux Français – Jean Louis Bouthinon et Jean Luc Gignoux – qui ont créé et développé le concept en France. Gilles Amsallem et Pierre Battu ont acquis la license nécessaire à l’ouverture de franchises aux Etats-Unis. “Les Américains sont à la pointe dans la technologie et le hardware, mais les Français brillent par leur créativité dans le software.”
Ouvrir Virtual Room à Hollywood n’est qu’un début. “Ce studio est un showroom pour le développement national, nous prévoyons de monter une cinquantaine de centres dans les deux prochaines années”, explique Gilles Amsallem, qui veut également travailler avec les entreprises pour organiser des sorties de groupes. Il ambitionne également de commercialiser des cabines portatives pour faire vivre 10 minutes d’expérience dans les mariages ou les bar-mitsvas. “C’est aussi le futur des photobooths.”