Le Metropolitan Museum de New York propose dès le 15 février, une rétrospective exceptionnelle consacrée à la portraitiste du XVIIIe siècle.
« Vigée Le Brun : Woman Artist in Revolutionary France » est la toute première rétrospective accordée à l’artiste française. Le Metropolitan Museum a réussi à réunir 80 œuvres. Les tableaux viennent d’Europe et des États-Unis, de collections publiques et privées. L’exposition est à découvrir jusqu’au dimanche 15 mai.
Elisabeth Louise Vigée Le Brun est née à Paris pendant le règne de Louis XV. Fille d’un portraitiste professionnel, elle s’intéresse très jeune à l’art, mais à l’époque, les Académies n’étaient pas accessibles aux femmes. Les élèves y étudiaient l’anatomie et apprenaient les bases de la peinture en dessinant à partir de modèles masculins nus. Vigée Le Brun était donc une autodidacte et a commencé à travailler à son compte en tant que portraitiste. Son travail est exposée publiquement pour la première fois au Salon de l’Académie de Saint-Luc alors qu’elle n’a que 19 ans. Quatre ans plus tard, l’artiste commence à travailler pour la reine Marie-Antoinette, qui deviendra l’un de ses modèles récurrents.
Pendant la Révolution, Élisabeth Louise Vigée Le Brun est obligée de fuir la France à cause de ses liens avec la reine Marie-Antoinette. Elle se réfugie en Italie, mais continue son travail de peintre en voyageant à travers l’Europe, en Autriche et en Russie notamment, pour tirer le portrait de différents aristocrates. La portraitiste des monarques revient pour de bon en France en 1805 et meurt en 1842 après avoir connu un long succès. Elle est ainsi devenue une artiste féminine importante pendant l’une des périodes les plus troubles de l’Histoire de France.