Tous les mois, Isaac Foster, spécialiste du processus de candidature aux universités américaines et fondateur de I. Foster Learning, nous aide à comprendre le système éducatif américain, de la high school à l’université.
Dans les écoles américaines, on entend souvent le terme « d’activités extrascolaires » (extra-curricular activities). Mais que se cache-t’il derrière ce terme ? Et surtout, pourquoi est-il si important dans le processus de sélection aux universités américaines ?
Tout d’abord, le terme d’activités extrascolaires englobe à peu près tout ce qui arrive pendant ou après la journée d’école mais qui n’est pas imposé par elle. Cela comprend donc les clubs prévus dans la journée scolaire et auxquels vos enfants pourraient être inscrits – clubs d’échecs, de lecture, de français, etc. Ces activités incluent aussi la participation dans les équipes sportives (de l’école et/ou à l’extérieur) ou non-sportives comme le théâtre, Model UN, mock trial et forensics (clubs qui apprennent à réfléchir et à débattre comme des professionnels) ou encore le journal de l’école. Enfin, cela comprend aussi les stages, actions bénévoles et petits boulots souvent accomplis l’été et dont on a parlé lors du dernier article.
Pour être un bon candidat dans une université américaine, il est essentiel de pouvoir prouver qu’on a été actif en dehors de l’école, et mieux encore, avoir une histoire à raconter sur les raisons de ses choix. Pourquoi les universités américaines donnent-elles autant d’importance à ces choix ? UCLA, l’une des meilleures universités aux États-Unis, annonce sur son site que ses « meilleurs postulants vont au-delà des exigences scolaires et cherchent des challenges pour grandir au sein de l’université et à l’extérieur. » Souvenez-vous que les facs américaines essaient de créer une communauté quand elles choisissent leurs candidats et les postulants sont jugés autant pour leurs capacités à s’entendre avec d’autres étudiants, à intégrer des groupes, à créer du dynamisme que pour leurs qualités individuelles.
En ayant les centres d’intérêt des candidats à l’esprit, les universités sont en mesure de créer des communautés diverses qui fonctionnent bien et qui font aussi le succès d’une excellente expérience. Pour être encore plus clair, ces activités, même si elles semblent non obligatoires, le sont absolument pour être considéré comme un bon postulant. Aux États-Unis, il est très important de savoir expliquer pourquoi on a joué aux échecs pendant 5 ans, pourquoi on fait du théâtre depuis l’âge de 10 ans, pourquoi on fait du bénévolat dans un foyer. L’histoire, derrière les raisons de chaque choix, est très importante, sinon ce serait trop facile d’accumuler les activités… On parlera de la façon de présenter tout cela dans un prochain article sur l’écriture des essais dans les dossiers de candidature.
Alors comment les lycéens peuvent-ils choisir leurs activités extrascolaires ? En 9th et 10th grade (3e et 2nde dans le cursus français), il est important de s’essayer à différentes activités et d’en faire le plus possible – surtout dans des domaines qui sont nouveaux pour l’élève. Mais en 11th grade (1ère), c’est le moment de devenir plus précis dans ses choix – quelles sont les activités qui plaisent le plus à l’élève ? Il faut répondre à cette question et se tenir à ces activités. Enfin, en 12th grade (terminale), il faut identifier les activités que le lycéen pourrait être en mesure de continuer à l’université (et les valoriser dans sa candidature). Cela montrera une ambition, un désir de l’effort.
Enfin, pour les familles récemment arrivées de France, pas trop d’inquiétude. Les activités extrascolaires existent en France mais elles sont souvent moins importantes, et les universités américaines le savent. Votre enfant, bien que très spécial, n’est pas le premier étudiant en provenance de l’étranger – en moyenne 6% d’étudiants dans les universités américaines viennent de l’étranger. Pour tous les autres, en cette rentrée de septembre aux États-Unis, c’est le moment de s’y mettre !