Tous les mois, Isaac Foster, spécialiste du processus de candidature aux universités américaines et fondateur de I. Foster Learning, nous aide à comprendre le système éducatif américain, de la high school à l’université.
Nous sommes en octobre et, pour les élèves en dernière année de lycée, c’est le moment de commencer à soumettre les dossiers d’admission aux différentes facultés américaines. Il y a en général deux vagues : les dépôts de dossiers communément appelé « early », autour du 1er novembre, pour les élèves qui savent déjà où ils veulent postuler – ils recevront leurs réponses mi-décembre; et les dépôts de dossiers appelés « regular » pour ceux qui ont besoin de plus de temps pour préparer leurs dossiers – ils auront les résultats entre mars et avril. Beaucoup d’universités acceptent la soumission des documents par The Common Application, système qui centralise toutes les informations et les documents à fournir pour éviter aux candidats de répéter le même processus pour chacune des inscriptions. D’autres universités ont leur propres portails.
Alors, quels sont les éléments que les universités américaines vont prendre en considération pour évaluer les postulants ? Cinq pièces composent ce puzzle :
1- Tout d’abord, le bulletin scolaire. C’est l’élément primordial – rien ne montre mieux la capacité de l’élève à réussir à l’université que les notes qu’il a obtenues entre la 3ème (9th grade) et l’automne de la terminale (12th grade). Évidemment, les notes les plus récentes sont celles qui vont être les plus scrutées. Les facultés les plus sélectives vont, elles, surtout regarder la moyenne des résultats des toutes dernières années, sans exception. Si l’étudiant explique clairement qu’il veut être, par exemple, professeur de lettres, l’université ne va pas s’attarder sur de mauvais résultats en mathématiques.
2- Ensuite, ce sont les fameux SAT et ACT (voir notre article de septembre). Bien qu’ils aient perdu un peu de leur importance depuis la pandémie de Covid, les résultats de ces tests peuvent mettre en valeur un élève qui a été capable d’obtenir de très bonnes notes.
En matière de tests à fournir, les élèves qui ne sont pas inscrits dans un établissement anglophone au lycée sont aussi obligés de prouver leur niveau d’anglais. Pour cela, ils ont le choix : le TOEFL, l’IELTS, ou même le Duolingo English Test – à vérifier auprès des universités, chacune peut avoir des exigences différentes.
3- Un élément très important et dont on parle assez peu : les lettres de recommandation que les enseignants du lycée vont écrire pour soutenir la candidature de l’élève. On considère normalement qu’il faut deux lettres de professeurs et une lettre d’un conseiller/proviseur.
Les lettres des professeurs doivent être écrites par une personne ayant été dans la vie du lycéen en première (11th grade) ou terminale (12th grade). Il ne faut pas avoir peur de demander une lettre de recommandation à un professeur qui aurait donné une note jugée « moyenne » par le passé. Cela peut en effet être plus intéressant d’avoir une lettre de recommandation qui montre la détermination et les efforts d’un élève qui a fini avec 10/20 plutôt qu’une lettre pour un élève qui a obtenu un 17 sans effort.
En ce qui concerne le contenu de la lettre du conseiller/proviseur, il faut mettre en avant les challenges ou difficultés que l’élève a vécus durant ses années de lycée et comment il a tout de même réussi. C’est une définition très américaine de la réussite, les efforts comptant autant, si ce n’est pas plus, que les résultats.
4- Nous avons déjà évoqué l’importance des activités extra-scolaires (voir notre article d’août). Les universités américaines attendent que leurs postulants se montrent volontaires également hors des établissements scolaires. Cela peut prendre plusieurs formes – le sport, la musique, l’art ou encore les activités bénévoles.
Les universités américaines comprennent que les élèves venus des établissements français n’ont pas les mêmes réflexes ou opportunités extra-scolaires que leurs collègues américains, mais il n’est jamais trop tard pour s’y mettre.
5- Enfin, il y a les essais qu’écrivent les élèves pour présenter leurs motivations, les raisons de leur candidature à chacune des universités. C’est une opportunité très importante pour le lycéen : c’est la seule fois, dans le processus, où il peut utiliser sa propre voix afin de s’adresser aux recruteurs des universités. Il est donc impératif que l’élève prenne le temps de distinguer les raisons de son choix pour l’université X plutôt que pour l’université Y. Il faut bien comprendre qu’une université est capable de refuser un candidat qui a toutes les capacités de réussir mais qui manque de connaissances sur la faculté à laquelle il postule. Ce point est vraiment crucial.
Allez, parents, il est temps d’encourager vos lycéens à s’y mettre !
Pour contacter Isaac Foster, fondateur de I.Foster Learning, vous pouvez nous écrire à [email protected] et nous lui transmettrons vos questions, ou le contacter directement à [email protected] (en anglais ou en français).