C’est une belle réussite pour le Lycée international de Houston (LIH). Depuis son ouverture en 2017, l’établissement bilingue privé a obtenu progressivement l’homologation par le gouvernement français de la majorité de ses classes. D’abord l’élémentaire, puis, l’an dernier, sa classe de 6e au collège. C’est désormais l’ensemble du niveau collège qui rejoint le réseau d’écoles françaises gérées par l’Agence pour l’Enseignement Français à l’Étranger (AEFE). « Cela signifie beaucoup pour nous », estime, enthousiaste, Margaret Combs, la directrice du LIH depuis trois ans. « De nombreux élèves viennent de pays francophones. Ces familles, quand elles partiront de Houston pour rentrer dans leur pays ou vivre ailleurs, n’auront donc plus à s’inquiéter de savoir si les notes obtenue ici seront acceptées à travers le monde ». Margaret Combs connaît bien ces préoccupations des expatriés : originaire du Tennessee. elle a elle-même habité dans une dizaine de pays – son mari était dans la Navy – avant de s’installer au Texas.
L’école, située au cœur de l’Energy Corridor de Houston, compte 50 nationalités différentes mais 67% viennent de la France (majorité) ou de pays francophones, notamment du Moyen-Orient et d’Afrique. Margaret Combs souligne aussi l’avantage financier qu’apporte cette nouvelle homologation : « les familles peuvent appliquer pour tenter d’avoir une bourse scolaire du gouvernement françaises, c’est important. »
Les cours, proposés de la toute petite enfance (dès 18 mois) jusqu’à la terminale (12th grade), sont dispensés à parts quasi-égales en français et en anglais. « C’est en fait du 55%-45%, précise Margaret Combs, car certaines classes – éducation physique, musique et arts – se déroulent uniquement en français. ». Le collège ne compte que 24 élèves pour le moment, répartis dans les trois niveaux, mais l’intégration au réseau AEFE pourrait attirer des famille, espère la directrice du LIH. Un nouveau souffle après deux années de covid très difficiles. Durant les trois premiers mois de la pandémie en 2020, de mars à début juin, l’établissement a perdu 35 familles « d’un coup ». Comme pour beaucoup d’expatriés dans le monde, le retour a été exigé par les entreprises. » C’était très triste, se souvient Margaret Combs. Certaines familles sont revenues mais d’autres ont été relocalisées ailleurs, dans d’autres pays. »
La crise sanitaire a non seulement fait partir les élèves mais également les enseignants. « Nous embauchons des professeurs dont le français est la langue maternelle », fait savoir Margaret Combs, d’autant que l’établissement a également reçu l’accréditation complète du gouvernement américain, ce qui facilite l’obtention des visas et supprime la dépendance à celui du conjoint, comme c’était le cas jusqu’à présent. « Nous recherchons toujours des enseignants français. Il ne faut pas hésiter à nous contacter ! »